Algérie

Tizi Ouzou Saison estivale réussie, mais...



Publié le 25.09.2024 dans le Quotidien l’Expression
Cela aurait été meilleur n’était-ce le comportement de certains commerçants.
Alors que la saison estivale de l'année 2024 en cours a pris fin, quelques anomalies ayant empêché sa réussite totale apparaissent au grand jour. La venue massive des visiteurs sur les plages de Tigzirt a été permise par les efforts déployés par les autorités de wilaya qui ont commencé à travailler dès le mois de janvier. Mais si ces efforts ont porté leurs fruits, il n'en demeure pas moins que les résultats auraient pu être largement meilleurs si les commerçants avaient suivi. En ce début du mois de septembre, alors que les plages sont presque désertes, certains commerçants continuent de nuire à l'image de la ville par leur comportement.
Au-delà de l'absence de coordination de travail entre les différents acteurs du secteur du tourisme, la ville a souffert par les prix appliqués par certains commerçants et leurs comportements. «Ils ont refusé de me servir un verre d'eau pour accompagner un café que j'ai payé 100 dinars. C'est hors-la-loi et c'est immoral», se plaint un visiteur rencontré au niveau du port de la ville. Ce dernier se plaignait du comportement d'un serveur d'une cafétéria située non loin de là. «Après m'avoir ramené un café à ma table. J'ai demandé un verre d'eau mais ce dernier a refusé de m'en servir en me proposant d'acheter une bouteille d'eau.
J'ai dit que je ne voulais pas d'une bouteille d'eau payante mais juste un verre d'eau du robinet. Celui-ci a refusé catégoriquement alors que c'est normalement un droit», explique-t-il en effet. D'autres cafétérias pratiquent des prix injustifiés ni par la qualité du service ni par la qualité supérieure du produit vendu. «Dans certains cafés et restaurants, on vend la bouteille d'eau à 100 dinars, un café à 100 dinars et une petite bouteille de soda à 150 dinars. On vous fait croire que c'est un établissement de haute qualité alors qu'il n'est pas meilleur qu'un café populaire de l'ancienne ville», déplore un client qui vient de payer 600 dinars pour des cafés et des bouteilles d'eau qui ne devraient pas revenir à plus de 200 dinars.
Après une tournée dans la ville, il a été constaté que le même comportement apparaît dans certains autres services normalement obligatoires dans des cafétérias. «S'il vous plaît, où se trouvent les sanitaires?», avons-nous demandé. «C'est fermé parce qu'il n'y a pas d'eau», répond le serveur qui n'a pas accordé d'importance à notre demande. En fait, le comportement est général dans presque la moitié des cafétérias de la ville qui utilise l'absence d'eau dans les robinets pour refuser l'utilisation des sanitaires. Poussant la question un peu plus loin, notre interlocuteur est visiblement irrité. «Comment va se débrouiller alors une personne venue de loin?», avions-nous demandé. «Après trois personnes, les sanitaires sont inutilisables à cause du manque d'hygiène.
Beaucoup d'utilisateurs ne mettent même pas d'eau pour dégager les canalisations. Même les murs sont malpropres à cause de certains comportements mal élevés», rétorque-t-il pour justifier la fermeture des sanitaires. En vérifiant, il a été constaté en effet qu'un nombre important de personnes ne respectent pas les conditions d'hygiène et laissent les sanitaires impropres en sortant. Ce comportement d'une minorité finit par nuire à la majorité et surtout à l'image de toute une ville touristique. «Une ville où il est difficile de trouver des sanitaires dans un café et où il faut payer 50 dinars pour des sanitaires publics, c'est un miracle de voir autant de touristes», déplore un citoyen attablé à la terrasse d'un café du centre-ville.
Enfin, il convient de relever que ces comportements sont normalement réprimés par la loi. Refuser de servir un verre d'eau avec un café est hors-la-loi mais les clients s'abstiennent de réclamer craignant d'être mis à la porte violemment. De nombreux cas du même genre ont d'ailleurs été signalés. Ces comportements, non seulement, ils nuisent à l'image de la ville, mais ils sapent tous les efforts consentis par les pouvoirs publics pour la réussite de la saison estivale.
Kamel BOUDJADI



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