Algérie

Tizi Ouzou. Représentation de la pièce Aouïcha...



L?éternelle légende C?est l?histoire d?un « achiq » à l?assaut d?un hermétique palais pour récupérer sa belle dulcinée. Aouicha coulait des jours paisibles dans sa ville avant qu?un mage, débarqué d?Arabie, ne succombe à ses charmes. Il n?en lui fallait pas plus pour l?enlever et la séquestrer intra-muros. Alerté, l?amoureux aidé de ses ami(e)s ne ménagera aucun effort pour libérer sa bien aimée. Mais ses plans seront mis en échec par le bourreau de la jeune fille qui ne sera vaincu qu?à la fin. La trame de la pièce est captivante de bout en bout. Ecrite par Mohamed Charchal et mise en scène par Fouzia Aït El Hadj, El achiq aouicha wa el harraz, du théâtre régional Kateb Yacine de Tizi Ouzou, présentée le week-end dernier à la maison de la culture Mouloud Mammeri, a été fortement applaudie par le public. Tirée de la célèbre qaçida (poème) El harraz de l?aède marocain cheikh El Mekki Ben Qorchi, la présentation s?apparente à une grande comédie musicale. Au menu : des chants traditionnels, de la danse et un patchwork de musiques entraînantes. L?arrangement musical est signé Mohamed Boulifa, un maestro réputé pour son savoir-faire dans ce domaine. C?est lui qui a composé la musique de Malhamat el djazaïr, Hizia de Azeddine Mihoubi, El Aïta de Mohamed Ben Guettaf et plusieurs autres opérettes de renom. La musique de la chanson phare de la diva Ouarda El Djazaïria Biladi Ouhibouki aussi. Les chansons de la pièce ont été interprétées par Abdellah El Karad (voix du harraz), Mohamed Laraf (voix du meddah), Dounia El Djazaïria (voix de Aouicha) et Mériem Ouafa (voix de Djoher). Pour monter sa première ?uvre à la tête du Théâtre régional de Tizi Ouzou, Fouzia Aït El Hadj a ratissé large en faisant appel à une trentaine de comédiens. Les rôles principaux sont campés par Hamid Kouri (El harraz), Mériem Ouafa (Djouher), Nesrine Sarguini (Aouicha), Saliha Idja (Houria), Abdelaziz Charef, Faïza Amal et de nouvelles têtes dans le quatrième art qui ont fait preuve de beaucoup de talent. « Qui ne connaît cet hymne à l?amour ? Qui n?a jamais entendu parler de cette poésie chantée, exaltée, narrée, contée, fredonnée mille et une fois ? Cette qçida qui a bercé des générations d?amoureux du malhoun, reste, par la féerie de sa poésie, la richesse de ses mots truffés d?images et de métaphores, un moment de culture et de l?identité maghrébine. » « C?est une valeur culturelle et identitaire propre à nous et bien de chez nous. Face à la mondialisation, à l?invasion des images qui inondent notre petit écran, face à l?amnésie qui nous guette, et surtout en hommage aux poètes disparus, nos comédiens ont du plaisir à jouer cette éternelle légende El achiq aouicha wa el harraz », dit Fouzia Aït El Hadj à propos de cette pièce, en tournée dans plusieurs wilayas. La directrice du théâtre régional Kateb Yacine de Tizi Ouzou n?est pas à son premier essai sur les planches. Diplômée de l?Institut national du théâtre et de cinéma de Moscou et de l?université de la Sorbonne, elle a déjà réalisé plusieurs ?uvres dont Houb oua djounoun fi zaman el mahboub, Nouba fi el andalous. Elle a aussi signé des pièces pour enfants. Les plus connues sont : Le tailleur habile, La cigale et la fourmi, La vendeuse d?oiseaux. Son professionnalisme lui a valu plusieurs distinctions nationales et internationales.


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