Tizi Ouzou repense son développement

Les communes vont devoir travailler ensemble vu les défis et objectifs communs qui les lient par leur proximité territoriale.L'aménagement du territoire de la wilaya de Tizi Ouzou connaîtra de grands bouleversements si la nouvelle approche proposée récemment par le wali Brahim Merad est mise en application. Alors que chaque commune exploitait son seul territoire pour dégager des plan directeur et d'aménagement de son territoire (Pdau), il en sera autrement dans l'avenir. Pour adapter le développement aux réalités du terrain, les communes vont devoir travailler ensemble vu les défis et objectifs communs qui les lient par leur proximité territoriale. Aussi, le wali préconise de dégager 10 ensembles territoriaux servant à la réalisation de plans d'aménagement intercommunaux. Cette nouvelle approche prévoit donc de tracer de nouvelles réalités territoriales basées sur les besoins communs des populations liées surtout par la proximité géographique. Aussi, la vallée du Sébaou qui regroupe les populations des daïras de Tizi-Ouzou, Ouaguenoun, Draâ Ben Khedda, le bassin de Tizi Rached Azazga, l'ensemble de Tigzirt et Makouda, Draâ El Mizan, Tizi Ghennif et Boghni, Larbaâ et Azeffoun, Beni Douala, Ouacifs, Beni Yenni, Aïn El Hammam et Iferhounene. Des recoupements préconisés par le premier responsable de la wilaya après une longue série de visites sur le terrain à travers les communes. L'objectif préconisé découle également de l'observation de la caractéristique démographique qui fait de Tizi Ouzou une «wilaya agglomération», par la non-rupture de son cadre bâti. Cette démarche de réalisation de Pdau intercommunaux, permettra également de redynamiser les ensembles territoriaux ainsi créés et les rendre complémentaires pour une meilleure gestion du territoire et du foncier.En effet, cette approche permettra de mieux appréhender les problèmes qui bloquent le développement local. Les communes pourront ainsi mieux établir des stratégies à moyen et long terme pour leur développement en mettant à profit mutuel les atouts des autres communes limitrophes.Par ailleurs, la nouvelle approche ne mentionne pas le sort qui sera réservé aux terres à vocation agricole. Même si cette nouvelle approche territoriale apportera indéniablement des améliorations dans la gestion des projets de développement, il n'en demeure pas moins que les visions d'avenir en matière d'économie n'y sont pas très visibles. De nombreuses communes sont assises sur des bassins constitués entièrement de terres agricoles. Des plaines s'étendent d'Azazga, à Fréha et Ouaguenoun. D'autres englobent les daïras de Draâ El Mizan et Tizi Ghennif s'étendant jusqu'à Draâ Ben Khedda et Sidi Namane et Makouda. Ces territoires constituent de vrais pôles agricoles pouvant enclencher à eux seuls une véritable dynamique de développement de l'agriculture dans la wilaya de Tizi Ouzou. Car en fait, il n'existe point de plans d'aménagement de territoire qui ne prennent pas en considération la nature des terres. Ce sont hélas ces visions étriquées qui ont causé des dégâts considérables. Enfin, notons que cette nouvelle approche de développement est une piste intéressante à explorer par les élus locaux qui connaissent mieux leurs territoires respectifs. Preuve en est que les tentatives de travail commun pour les CET (Centre d'enfouissement technique) ont lamentablement échoué à cause de l'opposition des citoyens. Sur le terrain, nous avons constaté que les populations à Mizrana comme celles de Boubhir et Aghribs ne refusent pas ces CET, mais la méthode de choix des terrains. A Mizrana comme à Aghribs, les populations proposent d'autres sites sur leurs territoires considérant que ceux choisis par les pouvoirs publics ne sont pas destinés à accueillir des décharges étant des forêts et écosystème à protéger. A Boubhir, c'est une terre agricole exploitée qui a été choisie pour accueillir le CET. C'est dire que la nouvelle approche est la bienvenue.