Algérie

Tizi ouzou : rendez-vous avec la mémoire



L'événement est marqué par la participation de plusieurs dizaines d'auteurs de livres ayant trait à la guerre d'indépendance ainsi que de plusieurs maisons d'édition venues des quatre coins du pays. Cet événement se décline sous plusieurs aspects. Il y a d'abord une grande exposition-vente de livres d'histoire dont certains ont été écrits carrément par des acteurs de la guerre d'indépendance à l'instar des ouvrages de Djoudi Attoumi, présent audit salon. D'autres livres exposés sont l'oeuvre soit d'historiens ou bien de romanciers qui se sont inspirés d'événements réels ayant un lien avec notre histoire. Depuis la première journée de la tenue de ce Salon du livre d'histoire pour la mémoire, de nombreuses conférences ont été animées à la Maison de la culture Mouloud-Mammeri à l'instar de celle ayant trait aux deux dates historiques, celle du 8 mai 1945 et le 19 mai 1956.Hommage à Salah Mekacher
Parmi les intervenants, on peut citer Abderrahmane Khelifa, docteur en histoire et en archéologie et auteur, Lazhari Labter, écrivain, Mohammed Attaf, auteur... Jeudi, une table ronde sous le thème: «Deux dates pour la mémoire collective: le 8 mai 1945 et le 19 mai 1956» a été animée par Zeghidi Mohamed Lahcene (professeur et chercheur en histoire, université d'Alger), Djoudi Attoumi (moudjahid et écrivain) et Benaiche Kamel (écrivain et journaliste). Dans le même sillage, le centre culturel d'Azazga a abrité une conférence-débat, suivie d'une vente dédicace avec Akli Med Saïd (fils du colonel Mohand Oulhadj), Chikini Med Saïd (officier de l'ALN) et Laribi Mohand Saïd (auteur). Ce premier Salon du livre d'Histoire a été l'occasion pour rendre hommage au moudjahid et écrivain Salah Mekacher, qui nous a quittés récemment. En effet, la Maison de la culture Mouloud-Mammeri a abrité une exposition autour de la vie et l'oeuvre du moudjahid-écrivain Salah Mekacher. Une autre exposition mettant en relief la Journée nationale de l'étudiant a été abritée aussi par le même établissement en plus des différents stands des maisons d'édition, des institutions et des associations participantes au salon. Quant au stand d'honneur, il a été dédié à la wilaya de Boumerdès. Nabila Goumeziane, directrice de la culture et des arts de la wilaya de Tizi Ouzou, a précisé que la thématique de ce salon du livre «nous concerne tous». «Elle fait de nous ce que nous sommes aujourd'hui avec notre identité connue pour ses racines riches en patrimoine historique et culturel», a ajouté Nabila Goumeziane en rappelant que le lancement de ce salon coïncide avec la date du 19 mai, «cette journée si symbolique durant laquelle les étudiants algériens ont démontré tout leur attachement à la patrie et leur engagement pour le recouvrement de la souveraineté nationale».
«Le soulèvement du 8 mai 1945 et la grève des étudiants et lycéens, le 19 mai 1956, sont deux dates qu'il faut célébrer pour entretenir la flamme de la mémoire, un des objectifs majeurs de ce salon conçu comme un lieu de rencontres et d' échanges de tous les combattants et auteurs et qui consacrent leur vie à la mémoire collective», a précisé encore la même responsable.
Cette dernière a précisé que plusieurs panels de débats seront animés à cette occasion par des auteurs, des anciens moudjahidine ou des lycéens de l'époque autour «des mémoires d'un combattant», « de deux dates pour la mémoire collective: le 8 mai 1945 et le 19 mai 1956», «De l'insurrection de 1871, l'écriture de l'histoire en langue amazighe» et «la transmission de l'Histoire à la jeune génération».
Plusieurs panels de débat au rendez-vous
Le coeur de ce Salon du livre d'histoire pour la mémoire est le forum des ventes-dédicaces dédié à l'histoire et à la mémoire qui permettront aux lecteurs d'échanger avec des auteurs dont certains ont été des acteurs de la guerre de libération et qui ont fait le serment de publier leurs mémoires de combattant, de fidaï ou de militant de la cause nationale. Le choix des auteurs, écrivains, essayistes ou nouvellistes a été dicté par la thématique du salon, ont précisé les organisateurs. Plus de 70 auteurs, ayant écrit sur l'histoire en qualité d'acteurs, de témoins, d'historiens ou de chercheurs, ont répondu présents et prennent part activement à ce Salon du livre d'histoire, en plus de 20 maisons d'édition, sept institutions et plusieurs associations culturelles. Il faut noter en outre que l'écriture des scénarios des films révolutionnaires et le 7eme art, sont aussi abordés durant les cinq jours dudit salon.
La clôture se fera, d'ailleurs, autour du film consacré à Fadhma N'soumer, par une rencontre-débat en présence du réalisateur Belkacem Hadjadj qui reviendra sur l'apport du cinéma pour la transmission de l'histoire.


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