Tizi Ouzou / «Raconte-Arts» : Coup d’envoi du festival à Iguersafene

Cette nouvelle édition qui se poursuivra jusqu’au 31 du mois en cours intervient cette année sous le thème «L’esprit de tajmaât réinventé».Le village Iguersafene, chef-lieu de la commune d’Idjeur dans la daïra de Bouzeguène, localité située à 70 km à l’est de Tizi Ouzou, perché à hauteur de 890 m d’altitude en plein cœur de la forêt de l’Akfadou, accueille depuis hier la 12e édition du Festival international «Raconte-Arts». Les organisateurs de ce festival qui portent une grande dimension humaine, car il se crée une communion entre les racontaristes et villageois, et qui sillonnent la Kabylie pour faire sortir ses villages les plus reculés de leur léthargie, ont concocté une fois de plus, un programme des plus riches mêlant concerts, ateliers, conférences et projections. Cette année, pas moins de 250 artistes venus de divers horizons, prendront part à cet évènement culturel non des moindres, dont l’artiste peintre, ancien professeur à l’école des beaux-arts d’Alger, Denis Martinez, le défunt Salah Silem ancien graphiste à l’Enag et Hacène Metref, conseiller jeunesse à la direction de la jeunesse et des sports de Tizi Ouzou, sont les fondateurs.La première journée de ce festival a été marquée par l’ouverture officielle au niveau de la place centrale du village vers 18h et le vernissage de l’exposition photographique de Sid Ahmed Semiane, avant de faire place à la projection du long métrage «Fadhma N’soumer» de Belkacem Hadjadj au niveau de l’école primaire du village, où s’est achevée la «soirée Diwan» avec la troupe Diwan gnawa de Blida du Maâlem Behaz.La journée d’aujourd’hui réserve d’autres surprises aux habitants et aux visiteurs qui sont invités à assister vers 17h, à une conférence de Maâmar Farah au niveau du foyer des jeunes, intitulée : «48 ans de journalisme, de la presse du parti unique à la presse privée. Témoignage d’un journaliste». Elle sera suivie par une autre conférence qui sera animée par le Dr Said Sadi ayant pour thème «Avril 80 : acquis et questionnements». Une projection du film «Arezki, l’indigène», signé Djamal Bendeddouche est également au menu de cette soirée vers 22h, au niveau de l’école primaire du village, avant de terminer la soirée Diwan avec la troupe Karkabou El Ouahat de Ouargla. Demain aura lieu le premier forum intitulé : «La place de tajmaât dans la modernité» avec la projection d’un documentaire sur le tajmaât réalisé par Abderrahmane Krimat. Ce dernier sera suivi par une série de communications en rapport avec la même thématique. Au programme de la journée de demain, figurent également une table ronde autour du thème «Les projets associatifs autonomes et structurants annonciateurs d’une vraie société civile : cas d’école» qui sera animée par des représentants des associations RAJ, Amusnaw, Relais et Solidarité, Réseau Wassila, Café littéraire de Béjaïa, Adrar N’Fad, Etoile du sud, LACD et Comité de village d’Iguersafene. En outre, deux longs-métrages seront en projection au cours de la soirée au niveau du foyer des jeunes. Il s’agit de «Slimane Azem, une légende de l’exil» de Rachid Merabet et «Hnifa» de Ramdane Iftini, qui seront suivis par un concert «oralité et transmission» avec les femmes du village Iguersafene et Tighri Uzar vers 23h, au niveau de l’école primaire. Il est utile de rappeler qu’au programme de ce festival qui durera 8 jours, figurent 24 ateliers d’écriture, peinture, dessin, musique, théâtre, cinématographie et autres.