Publié le 21.08.2024 dans le Quotidien l’Expression
Les sentiers ouverts dans les années 90 ont pratiquement toutes été obstruées par des amas de boue.
381 km de pistes aménagées jusqu'en juillet 2024.
Dans le cadre du programme lancé en 2022 consistant en l'ouverture et l'aménagement des pistes forestières, les services concernés à travers la wilaya de Tizi Ouzou ont pu aménager quelque 381 kilomètres jusqu'à juillet 2024. Il reste quelque 194 kilomètres de pistes forestières à ouvrir avant l'expiration du programme, à la fin de cette année 2024 en cours. La Conservation des forêts fait également état de quelque 237,4 kilomètres de pistes en cours de réalisation à travers plusieurs communes.
D'autres projets d'ouvertures de pistes sont parallèlement en cours dans le cadre du programme d'équipement 2022, ajoutent les services de la Conservation des forêts, qui font état d'un projet d'aménagement de 113,9 km de sentiers forestiers. Jusqu'à juillet 2024, quelque 82,1 km ont été réalisés tandis que 22,5 km de pistes restent à ouvrir dans les semaines et les mois à venir. Par ailleurs, un autre programme financé par la Caisse de solidarité et de garantie des collectivités locales (Csgcl) prévoit l'aménagement de 50,5 km de pistes rurales et l'ouverture de 37 km de chemins de campagne. Un programme, dont vont bénéficier quelque 11 communes, précisent les mêmes services, qui ajoutent que certains projets sont actuellement en cours de réalisation.
En fait, ces projets, destinés à renforcer la lutte contre les incendies de forêts, qui ravagent des milliers d'hectares chaque année, sont aussi utiles pour le développement rural. Ces pistes permettent aux citoyens de travailler leurs terres restées, auparavant, inaccessibles à cause de l'absence d'accès aux véhicules. Des citoyens affirment, à ce sujet, que l'ouverture de ces pistes leur a permis d'entamer des activités agricoles, dont notamment les activités maraîchères. D'ailleurs, l'ouverture de ces pistes devait accompagner les projets de réalisation de retenues collinaires entamés dans les années 80, dans l'objectif de permettre à l'agriculture de montagne d'effectuer son démarrage. Un travail qui a été fait, faut-il le rappeler, mais qui n'a pas été poursuivi. En effet, les pistes réalisées dans les années 90 ont pratiquement toutes été obstruées par des amas de boue engendrés par les eaux pluviales tombant durant la période hivernale. Faute de travaux d'entretien réguliers, ces pistes donnant accès aux forêts prennent graduellement des airs de rivières. Sans fossés et ponts normalement obligatoires, les eaux pluviales se mettent à couler sur les chaussées qui sont, elles, non pas goudronnées mais seulement couvertes de sable. La situation a duré trois décennies avant que les communes ne se mettent à rouvrir ces pistes. Il est vrai qu'actuellement ces dernières constituent l'une des priorités des assemblées locales élues mais il reste encore un long chemin à parcourir pour permettre à ces routes de jouer leur rôle dans l'activité agricole locale.
Kamel BOUDJADI
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Posté Le : 23/08/2024
Posté par : rachids