Algérie - Réserves hydriques

Tizi Ouzou - POUR PALLIER LE MANQUE D’EAU DURANT L’ÉTÉ: 80 milliards pour réhabiliter 400 fontaines



Tizi Ouzou - POUR PALLIER LE MANQUE D’EAU DURANT L’ÉTÉ: 80 milliards pour réhabiliter 400 fontaines


Le recours à cette solution est dicté par la faible pluviométrie enregistrée durant le mois de janvier dernier et la première quinzaine de ce mois de février qui font que la situation hydrique est jugée peu reluisante, voire même “critique”.

Pour pouvoir faire face, durant la prochaine saison estivale, au manque de la ressource hydrique qui se précise de plus en plus, les autorités de la wilaya de Tizi Ouzou ont décidé de mettre le cap, dès à présent, sur la réhabilitation des fontaines déjà existantes et le captage de nouvelles sources.

En effet, la direction de l’hydraulique de cette wilaya a annoncé hier qu’une enveloppe de 80 milliards de centimes vient d’être dégagée pour prendre en charge environ 400 fontaines à travers la wilaya.

Selon le premier responsable de cette direction, Mokrane Djouder, qui est intervenu hier sur les ondes de la radio locale, cette enveloppe servira à réhabiliter les fontaines déjà existantes et dont le nombre avoisinerait les 250 et aussi à la réalisation de nouveaux captages de sources pour éviter aux populations une situation de stress hydrique durant l’été prochain.

Pour ce responsable, il faut prendre le taureau par les cornes dès maintenant en entamant les travaux pour que ces fontaines soient opérationnelles avant le début des habituelles pénuries estivales. Pour les autorités, le recours à cette solution est dicté par la faible pluviométrie enregistrée durant le mois de janvier dernier et la première quinzaine de ce mois de février qui font que la situation hydrique est jugée peu reluisante et même “critique”.

Une situation qui a fait que le barrage Taksebt, qui constitue la principale source d’alimentation en eau potable dans la wilaya de Tizi Ouzou, demeure à un niveau bas, avec environ 40% de remplissage au moment où l’hiver tire à sa fin.

Il y a plusieurs semaines déjà, le directeur du laboratoire des eaux de l’université Mouloud-Mammeri, Malek Abdeslam, avait tiré la sonnette d’alarme et appelé les autorités à prendre les mesures qui s’imposent avant que ça ne soit trop tard.

“La situation du barrage Taksebt est inquiétante et, avec un déficit de 60% de précipitations durant le mois de janvier, suivi d’une absence de pluies durant le début février et d’une exploitation toujours importante des eaux emmagasinées dans le barrage, la situation risque de se compliquer au cas où d’importants épisodes de pluies ne viendraient pas à être enregistrés”, avait-il expliqué, avant d’appeler à la rationalisation de la ressource emmagasinée par le barrage et surtout à la récupération des eaux ruisselantes dans la nature pour les réinjecter dans le barrage.

Pour Malek Abdeslam, la situation peut être plus compliquée, d’autant que la plupart des forages qui alimentaient avant une bonne partie de la population sont aujourd’hui abandonnés ou dégradés. Que les autorités misent sur la réhabilitation des fontaines est sans doute en soi une bonne chose, mais ce projet suffira-t-il à faire face à un été qui s’annonce déjà des plus durs?



Photo: Le recours à cette solution est dicté par la faible pluviométrie enregistrée durant le mois de janvier dernier et la première quinzaine de ce mois de février qui font que la situation hydrique est jugée peu reluisante, voire même “critique”. © D.R

Samir LESLOUS
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