Algérie

Tizi-Ouzou : les moudjahidine se souviennent du chahid artificier Hamouche Ahcène



Tizi-Ouzou : les moudjahidine se souviennent du chahid artificier Hamouche Ahcène
OUZOU - Un hommage a été rendu jeudi à Tizi-Ouzou à l'artificier Hamouche Ahcène mort en martyr, il y a 54 an de cela, avec quatre de ses compagnons suite à l'explosion d'une bombe qu'ils confectionnaient au village d'Iaboudene Oufella, dans la commune d'Ait Oumallou.
En souvenir de l'homme et de son combat pour la liberté de l'Algérie, un hommage lui a été rendu par le musée du Moudjahid de Tizi-Ouzou, en présence des membres de sa famille et de nombreux compagnons d'armes venus des wilaya I , II et III historiques, ainsi que de la veuve Slimane Amirat et du moudjahid Cheikh Ait Aldjet qui avait côtoyé le chahid, plus connu sous le nom de guerre "Arezki Tounsi".
Au-delà de la symbolique commémorant la mémoire du martyr, cet hommage vise à perpétuer les valeurs du sacrifice incarnées par les artisans de l'indépendance nationale, afin que les jeunes générations s'en imprègnent pour l'édification de l'Algérie, selon les idéaux énoncés dans la proclamation de Novembre 1954.
Selon des témoignages de moudjahidine, recueillis dans un opuscule par le musée du Moudjahid de Tizi-Ouzou, le chahid Hamouche Ahcène "était réputé pour son humilité et sa modestie qui n'avaient d'égal que sa bravoure et son engagement pour la libération du pays".
La vallée de la Soummam se souvient de l'artificier, fabriquant et poseur de bombes qui ébranlèrent et déroutèrent l'armée coloniale. La confection de "savonnettes" (euphémisme par lequel les moudjahidine désignaient les explosifs) était un métier qui exposait quotidiennement à la mort. "L'artificier qui savait parfaitement cette évidence n'avait jamais hésité à braver la mort et à rechercher le martyr, idéal des moudjahidine durant la guerre de libération nationale".
Le chahid Hamouche Ahcène est né le 14 mars 1927 au village d'Ighil Ali, dans la wilaya de Béjaïa. La première bombe qu'il avait fabriquée a été destinée à la plastification du siège de la mairie d'Ighil Ali, dans la vallée de la Soummam.
Vendu à l'ennemi pour son acte, il prit le maquis dans la région 5 de l'ex wilaya III historique, avant de prendre le commandement d'une compagnie dans la même zone, où il dirigea plusieurs opérations militaires.
Il fut nommé responsable des artificiers par le colonel Amirouche, qui le chargea de former de jeunes moudjahidine comme artificiers à travers toute la wilaya III historique.
Il trouva la mort le 17 mai 1959, avec quatre de ses compagnons, alors qu'ils procédaient à la confection d'une bombe dans un domicile du village Iaboudène Oufella, dans la commune d'Ait Oumalou, au sud-est de Tizi-Ouzou, où une cérémonie de recueillement est prévue (demain) mercredi à la mémoire du chahid et de ses quatre compagnons : Rahab Mokrane (propriétaire de la maison servant d'atelier pour la fabrication de bombes) Yenni Kaci , Hassas Kaci et Moualek Achour, a indiqué à l'APS le fils du chahid Hamouche Naguib.


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