Le brouillage des réseaux sociaux, touchant notamment les réseaux mobiles, constaté depuis le début des épreuves du baccalauréat, ne semble pas avoir embarrassé les candidats qui, pour la plupart, sont beaucoup plus occupés par les révisions et la concentration nécessaire sur les sujets d'examen que de s'aventurer dans une tentation qui pourrait nuire à leur examen et entraîner une éventuelle exclusion. Sauf que d'autres citoyens pensent plutôt que cette pratique "est condamnable". Un candidat regrette que ce brouillage n'ait pas touché uniquement les centres d'examen mais concerne tous les sites et les réseaux, ce qui condamne certains utilisateurs."Ils auraient pu brouiller le réseau de téléphonie mobile uniquement au niveau des centres d'examen sans pour autant pénaliser l'ensemble des internautes", dira-t-il. Un parent d'élève, dont la fille est candidate, pense le contraire. Pour lui, "Facebook ou tout autre réseau social n'est pas vital et nous pouvons consentir des sacrifices durant les quelques heures d'examen d'autant plus que ce blocage ne touche pas les services publics qui utilisent un réseau intranet. Il faut savoir qu'en plus des études au lycée, nous payons des cours de soutien à nos enfants, et ce, dans le but de les aider à aspirer à un bon résultat et l'utilisation des réseaux sociaux pour fuiter des sujets n'encourage nullement les élèves sérieux à se mettre au travail, mais plutôt à favoriser la fraude !" De l'avis de notre interlocuteur, "il aurait été préférable, à titre préventif, qu'on brouille le réseau au niveau des centres d'examen, mais cela demande sans doute d'importants moyens logistiques même si, fait-il remarquer, des efforts ont été déjà consentis du fait que des détecteurs de métaux et des caméras de surveillance ont été installés dans les centres d'examen". Hier, devant le centre d'examen du lycée Fatma-N'soumeur de Tizi Ouzou, un candidat que nous avons pu approcher à ce sujet a plutôt pris le brouillage des réseaux sociaux du bon côté, puisque, affirme-t-il, "il n'y a aucun moyen de se connecter dans les salles où les téléphones portables sont confisqués et les surveillants ont redoublé de vigilance depuis l'épisode regrettable de l'année passée durant laquelle plusieurs sujets ont fuité", puis, ironise-il, "je préfère me concentrer sur ma feuille d'examen que sur ma page web qui affiche inaccessible !"K. Tighilt
Posté Le : 14/06/2017
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Tighilt Kouceila
Source : www.liberte-algerie.com