Le singe magot, menacé de disparition il y a quelque temps, vient de connaître, durant ces deux dernières années, une extraordinaire augmentation de sa population, avons-nous appris des responsables du Parc national du Djurdjura (PND).
A titre illustratif, nos interlocuteurs ont indiqué que dans l'un des secteurs du PND, précisément celui d'Ait Ouabane, dans la wilaya de Tizi Ouzou, qui partage plus de 18.500 ha sur lesquels s'étale ce parc, partagé avec la wilaya de Bouira, leur effectif est passé de quelques centaines à 5.000 singes magot environ, en moins de 2 années.
Conséquence de ce fort peuplement, les singes descendent jusqu'aux alentours des habitations pour se nourrir notamment en s'attaquant aux vergers.
Cela inquiète les habitants de cette zone à tel point qu'ils les abattent carrément, en absence d'autres solutions pour lesquelles le PND attend les conclusions d'une étude lancée depuis quelques mois, sur le sujet.
Selon les explications fournies par les mêmes responsables, le singe magot, espèce protégée, a occupé l'espace laissé après l'exode massif des habitants pour raisons sécuritaires, en plus des bouleversements observés dans l'alimentation des ces singes, devenus dépendants de l'humain, notamment par les dépotoirs sauvages qu'il crées.
Par ailleurs, nos interlocuteurs ont également fait part de menaces qui pèsent sur la protection du PND, en tant qu'espace naturel, comme la prolifération des décharges sauvages, le captage effréné des sources d'eau pour approvisionner les habitants, l'extraction de la pierre, l'exploitation des carrières et les projets de créations de zones d'expansion touristiques sur le territoire du parc.
Comme ils nous aussi expliqué que les flux importants de visiteurs, sur certains sites, ont des conséquences néfastes sur leur préservation, tirant alors, la sonnette d'alarme en direction des pouvoirs publics pour trouver des solutions aux menaces et faire des propositions adéquates.
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Posté Le : 13/12/2011
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Nait Ali H.
Source : Le Quotidien d'Oran du mardi 13 décembre 2011