Algérie

Tizi Ouzou : Le littoral en fête



Aussi bien à Tigzirt qu'à Azeffoun, l'on enregistre, ces jours-ci, l'afflux des vacanciers, étant donné que toutes les conditions ont été réunies pour une baignade en toute quiétude. Les sept plages autorisées ont été dotées de toutes les commodités en mesure d'accueillir les estivants.

En effet, de Tassalast jusqu'à la plage du Petit Paradis, dans la commune d'Aït Chaffaâ, le volet sécuritaire a véritablement été renforcé avec la mise en place des postes de police au niveau des plages, tout comme les services de la Protection civile qui ont doublé leurs effectifs, notamment avec le recrutement d'agents saisonniers. La saison estivale arrive, la chaleur aussi commence à devenir torride dans la mesure où la recherche de moyens susceptibles d'y faire face est inéluctable. Nombreux sont ceux qui préfèrent convoiter la grande bleue pour savourer les moments de fraîcheur. D'ailleurs, boudée durant les autres saisons, la côte tizi-ouzienne reprend ses droits, en été, avec l'ambiance estivale qui occupe le quotidien des vacanciers.Azeffoun, Le front de mer s'animeEn cette saison, Azeffoun, cette coquette ville balnéaire, offre son charme pour accueillir les milliers de vacanciers venus des différents horizons, pour une baignade dans ces endroits féeriques et paradisiaques que la nature a gratifiés d'une beauté sauvage. Depuis, Agouni Oucherki, plus haut à une dizaine de kilomètres environ, en se dirigeant vers la localité d'Azeffoun, le visiteur ressent déjà, l'air frais et pur émanant de la grande bleue. En traversant des villages abandonnés des mois durant, et repeuplés, ces jours-ci, par leurs habitants, le citoyen se saisit inlassablement d'un regard panoramique qui surplombe la côte. C'est l'ancien Port Gueydon qui se dresse près des vagues saccadées et étouffées sur un sable doré. En cette période, Azeffoun se réveille à l'heure de l'été. « La région n'a que cette saison pour décoller un petit peu, et permettre aux commerçants de respirer contrairement aux autres mois où Azeffoun se morfond dans un sommeil profond », nous dit Lounis, un jeune ingénieur en électronique et qui n'est autre que le président d'une association culturelle au village Aït Rehouna, une bourgade sise à dix minutes de route à l'ouest du chef-lieu de la commune d'Azeffoun. Si les émigrés ou autres familles, plus aisés convoitent les hôtels qui affichent tous complets, en ces périodes de chaleur caniculaire, il n'en demeure pas moins que les couches sociales moyennes se rabattent sur l'auberge, le seul centre de jeunes qui ouvre ses portes aux vacanciers.Il est d'une capacité de 60 lits, extensible jusqu'a 100 places, explique M. Amar Sini, 2ème vice-président de l'APC. Ce dernier précise que deux plages sont autorisées à la baignade dans la municipalité. Il s'agit de celles du Centre, Caroubier et une partie de Sidi Khelifa. « Nous avons entamé plusieurs projets de réaménagement. On a essayé d'achever une bonne partie de ces chantiers pour permettre le bon déroulement de la saison estivale. Le reste des travaux sera entamé à partir de la première semaine de septembre », ajoute le même responsable. C'est une placette aménagée comme pour en faire un véritable endroit de prédilection pour les vacancières surtout après la tombée de la nuit. Sur cette placette, on organise habituellement, chaque week-end des galas artistiques avec une pléiade de chanteurs de la région. La semaine dernière, les lieux ont été occupés par une équipe de l'ODEJ, Office des établissements de jeunesses, qui a mis en place des stands d'exposition, à l'occasion d'une campagne d'information contre la toxicomanie. Conscients des conséquences parfois désastreuses de ce phénomène sur la société, les cadres de l'ODEJ en collaboration avec l'association d'information et communication de la wilaya de Tizi Ouzou, essayaient, à travers cette activité, de sensibiliser la classe juvénile, cette frange de la société continuellement exposée aux multiples relents de l'oisiveté.Des dépliants et autres brochures, portant sur les maux que peut engendrer ce fléau, ont été remis aux visiteurs. Durant toute la soirée, les organisateurs ont appuyé leurs actions par une projection vidéo en plein air. Celle-ci porte essentiellement sur des témoignages des toxicomanes et autres interventions des médecins et des psychologues ayant déjà travaillé sur le sujet. La placette grouillait de monde. Des familles accompagnées de leur progéniture se baladent tout le long de la route principale, allant du centre-ville juqu'au nouveau port où tous les coins et recoins s'emplissent comme par enchantement des vacanciers. Des cafés, les pieds dans l'eau, sont envahis chaque soirée par des grappes de gens. Les terrasses sont submergées au même titre que les abords du port qui connaissent, chaque jours, un mouvement intense des allers-retours des citoyens. L'ambiance nocturne ne s'arrête pas là. A la buvette du jet d'eau, à proximité du siège de l'APC, l'affluence est quotidiennement au rendez-vous. Les estivants, des Algérois dans leur quasi-totalité, prennent place dans des bancs pour déguster des glaces. Dans les centres de colonies de vacances, les enfants se régalent avec des programmes d'animation en nocturne. Que ce soit au lycée Aghri ou à l'établissement d'enseignement secondaire Yazourène, l'ambiance est parfaitement similaire. Outre les soirées disque-jockey organisées chaque fin de session, les enfants ont souvent droit à des représentations théâtrales, des jeux didactiques préparés par leur moniteurs. Aussi, dans le cadre d'une opération d'échange, l'APC d'Azeffoun a reçu une délégation venue de la commune de Béni Abbès, dans la wilaya de Béchar. Il s'agit, selon l'adjoint du maire, d'un groupe de familles nécessiteuses. Ces dernières séjournent dans l'ancien Port Gueydon depuis plus de dix jours. A Azeffoun, faut-il le souligner, les rues ne se désemplissent pas jusqu'à tard la nuit.D'ailleurs, à une heure tardive, les magasins restent ouverts. « On doit travailler même la nuit car, on n'a que la saison estivale pour ramasser un peu d'argent », relève un commerçant établi au centre-ville. Tout visiteur, qui effectue une virée du côté de l'antique Port Gueydon, sera inéluctablement saisi par le site fabuleux et splendide. Le restaurant de la Grotte, un endroit paradisiaque implanté à l'intérieur de l'hôtel « Le Marin ». Cette fameuse Grotte permet ainsi, aussi bien aux passagers qu'aux locataires, de déguster un repas dans un décor magnifique, où pas moins de 150 couverts sont servis quotidiennement sous des lumières tamisées. Cette 'uvre attire continuellement, surtout en ces périodes de chaleur, des nuées de gens à la recherche des instants de convivialité dans un endroit familial et près d'une eau de mer frôlée par le soleil. Le Marin fait travailler pas moins de 80 personnes entre hôteliers et autres ouvriers. L'établissement en question jouit d'une image particulière en matière de prestations, d'infrastructures d'accompagnement et surtout d'hygiène. Ce dernier est doté d'un ensemble d'installations d'accompagnement, à l'image d'un spacieux parking, d'une piscine en mesure d'accueillir et d'offrir des moments de détente et de distraction aux estivants.Le port de Tigzirt, un lieu d'attractionA quelque 35 km d'Azeffoun se dresse la ville de Tigzirt. Cependant, les déplacements entre ces deux villes est conditionné, hélas, par un détour de plus de 100 km. Et pour cause, même en période estivale, le citoyen ne peut pas se déplacer, par le littoral, d'Azeffoun à Tigzirt ou bien le contraire. Car, le transport fait défaut. Mais, cela n'empêche aucunement les estivants à prendre d'assaut cette station balnéaire. Outre les plages qui deviennent bondées de vacanciers, un endroit nouvellement aménagé constitue l'une des attractions les plus convoitées notamment durant les soirées, à Tigzirt. Il s'agit du port de l'antique Iomnium, une infrastructure qui est devenue l'endroit le plus prisé par les familles qui s'y rendent pour savourer l'air pur de la grande bleue. Le port de Tigzirt est conçu de façon à donner une image similaire à celle d'un jardin public, avec des espaces verts admirables.Une fois la nuit tombée, des milliers de personnes se ruent vers le port. « On a un programme d'animation riche. Nous avons prévu d'organiser aux estivants, des soirées avec le disque-jockey chaque deux jours. Il y a effectivement affluence. Les lieux sont devenus très fréquentés par les estivants. Nous essayons toujours d'assurer le bien-être de ces derniers. C'est pour cela que nous avons entamé un projet d'éclairage public qui s'étalera de la plage Feraoun jusqu'à Tassalast, via la plage du Centre. La première partie de ce projet a été réalisée, en attendant la deuxième phase », explique M. Bourti, adjoint du maire, qui estime que cette année, en moyenne, Tigzirt accueille 40 000 estivants/j. Aussi ces jours-ci, au cinéma Mizrana, les artisans de Béni Yenni étalent leurs produits à l'occasion d'une exposition de bijoux. Cette activité précède une quinzaine artisanale prévue au niveau du site des ruines romaines à partir de la mi-août en cours. Elle portera sur la tapisserie, la vannerie traditionnelle, la sculpture et la poterie céramique, entre autres. Les ruines romaines ne sont pas en reste par l'affluence des vacanciers. Ces vestiges historiques et archéologiques sont visités quotidiennement par des centaines d'estivants qui sillonnent le site de la basilique au temple, deux édifices qui gardent farouchement les traces d'une période de plusieurs siècles d'histoire. « Pour ce qui est du problème des pénuries d'eau potable, nous avons saisi les responsables de l'ADE à tous les niveaux, pour y remédier et afin de permettre une saison estivale sans perturbation dans le réseau d'alimentation du liquide précieux. Mais de toutes les façons, à partir de l'année prochaine, la région sera raccordée au barrage de Taksebt et ça sera le bout du tunnel », explique le même responsable. Tigzirt, cette ville de la Kabylie maritime essaye de s'offrir, à bras ouverts, aux visiteurs. Ses plages au sable fin et ses endroits verdoyants et paradisiaques font d'elle une station balnéaire attractive.






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