Algérie

Tizi-Ouzou : La recherche des harraga disparus au large de Tigzirt se poursuit



Les recherches pour retrouver les harraga perdus en mer mardi soir au large de Tigzirt (45 Km au Nord de Tizi-Ouzou), se poursuivent encore le long de la bande côtière entre Tigzirt et Azzefoun, a-t-on constaté sur place, mercredi. Partis d'une crique entre le lieudit Tamda-Ouguemoun (10 Km à l'Est de Tigzirt) et le village Ait Rhaouna (commune d'Azzefoun, 60 Km au Nord-est de Tizi-Ouzou) à bord d'une embarcation de fortune, des candidats à l'immigration clandestine ont été sauvés en mer à environ 09 Km des côtes, par un chalutier qui a alerté les gardes côtes, selon des sources locales. La bande côtière entre Tigzirt et Azzefoun est prise d'assaut par les habitants des villages environnants, des familles et proches des harraga mais aussi de beaucoup de curieux, l'information ayant fait le tour sur les réseaux sociaux et au sein de l'opinion locale, c'est "le sujet" qui revient sur toutes les bouches, entre choc, scepticisme et incompréhension. A plusieurs endroits du littoral, des groupes de personnes se sont formés scrutant la grande bleue, calme, à l'affut du moindre mouvement. "Depuis ce matin, nous surveillons la moindre chose qui puisse être rejetée par la mer", confie à l'APS un parent d'un des harraga encore disparus qui avoue ne pas "comprendre" son geste. Il a souligné que les derniers jours, le proche candidat à l'immigration clandestine "a continué à travailler normalement et n'avait montré aucun signe particulier pouvant laisser penser qu'il se préparait à prendre la mer". "Souvent, ils ne laissent rien apparaitre et eux-mêmes ne savent pas quand ils vont embarquer jusqu'à quelques heures avant le rendez-vous, en fonction de l'état de la mer mais aussi par mesure de sécurité", a expliqué son compagnon ajoutant qu'"il y a déjà eu des jeunes de la région qui avaient tenté de partir par la mer, mais, c'était à partir de Annaba". Ils avaient alors, a-t-il poursuivi, "invoqué l'envie de visiter cette ville pour justifier leur départ de chez eux, mais, cette fois-ci, ceux qui viennent de partir n'avaient aucun besoin de se justifier. Tout le monde descend vers la plage et personne ne peut y voir quoi que ce soit de suspect". Des éléments de l'unité marine de la protection civile de Tigzirt et de l'unité secondaire d'Azzefoun sont déployés tout au long de la bande et patrouillent au bas des falaises, tandis que des embarcations de la marine nationale continuent à fouiller au large. A El Kelaa, (commune d'Iflissen, 30 Km au Nord de Tizi-Ouzou), village de Mohamed M, 29 ans, un des harraga décédés, la douleur et l'incompréhension se lisent sur tous les visages. "Il n'avait aucun besoin particulier. Il travaillait et avait sa propre maison", indique un de ses voisins, montrant le domicile du défunt où la dépouille, se trouvant à l'hôpital d'Azzefoun, est attendue. Un premier bilan établi par la direction de la santé et de la population (DSP) faisait état de trois décès et cinq blessés, dont un dans un état grave, admis à l'hôpital de la ville côtière d'Azzefoun. Trois autres sont toujours perdus en mer, et jusqu'à mercredi en fin d'après-midi, aucun nouveau bilan n'a été communiqué par les autorités concernées.


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