Algérie

Tizi-Ouzou - La directrice de la DOUH este en justice plusieurs étudiants



La CLE durcit le ton Les choses se compliquent sérieusement entre la directrice des œuvres universitaires de Hasnaoua (DOUH), de l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou, et la Coordination locale des étudiants (CLE). Le problème qui sévit depuis le début de l’année universitaire se corse en effet encore plus car la directrice a décidé d’ester en justice quatre étudiants pour offense au chef de l’Etat et plusieurs autres pour destruction de biens publics. Les faits remontent au mardi 8 janvier quand des étudiants s’en sont pris aux bureaux de la DOUH, les saccageant en représailles au fait que, malgré le blocage de la DOUH décidé par la CLE, la directrice continuait à se rendre à son bureau. Les importants dégâts occasionnés aux locaux administratifs ainsi qu’au mobilier ont amené la directrice à ester en justice les étudiants responsables de ces dégradations de biens publics. En outre, quatre d’entre eux sont poursuivis pour offense au chef de l’Etat. Hier matin, au niveau de la bibliothèque centrale de Hasnaoua, les responsables de la CLE ont animé une conférence de presse, décidée lors de la tenue de la réunion de la coordination locale, le lundi 7 janvier, en présence de la plupart des comités de cités. La rencontre a, rappelons-le, débouché sur l’adoption de plusieurs décisions, notamment la rédaction d’une déclaration, l’animation d’un point de presse, un rassemblement de protestation suivi d’une grève générale pour le lundi 14 janvier... Lors de la conférence de presse, les responsables de la CLE ont affirmé que «alors que l’université de Tizi-Ouzou fait face à un afflux croissant de bacheliers, la solution apportée par ces irresponsables est l’exclusion d’un étudiant pour en héberger un autre. C’est tout simplement du replâtrage... Nous dénonçons fermement ce genre de pratiques et d’autres qui pénalisent dangereusement les étudiants en hypothéquant leurs études.» Ils traiteront par la suite de ce qui semble être la véritable cause qui a donné naissance au conflit qui oppose actuellement la CLE à la directrice de la DOUH dont le départ est réclamé aujourd’hui: la conversion de la cité ‘garçons’, de l’ex-habitat, en résidence ‘filles’ et l’incompréhension qui s’en est suivie entre les deux parties. Conséquence: les étudiants ont décidé de bloquer la DOUH, exigeant une commission d’enquête sur la gestion de la directrice, une gestion considérée par la CLE comme «au moins opaque». De même il a été décidé, en signe de réplique à l’action en justice décidée par la directrice de la DOUH, de constituer un collectif d’avocats pour la défense des étudiants et d’interpeller le wali «face à ces accusations pour le moins trompeuses», selon les étudiants. «On a demandé le départ de la directrice, pas celle du chef de l’Etat», préciseront-ils avant d’ajouter: «La directrice a ciblé les étudiants les plus actifs dans les comités autonomes, croyant pouvoir ainsi désarmer la contestation. Il faut qu’elle sache qu’il y a 3.000 étudiants sans chambres, et cela c’est un problème qu’elle a créé!»   M. Chabane


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