Algérie

Tizi Ouzou L'artiste-peintre Baya Imarzoukene à l'honneur


Publié le 10.06.2024 dans le Quotidien le soir d’Algérie
S. A. M.

À l'initiative de la Direction de la culture et des arts, un hommage particulier a été rendu à l'artiste-peintre Baya Imarzoukene, à l'occasion de la célébration de la Journée nationale de l'artiste, dans l'après-midi de samedi dernier.

Des activités, mettant à l'honneur des artistes et des acteurs de la scène culturelle locale, ont été au menu de cet événement qui a débuté par le vernissage de l'exposition des toiles de l'artiste Baya Imarzoukene à la galerie d'arts du théâtre de plein air Abdellah-Mohia.

«Les étoiles sur la mère et les fleurs dans le ciel» est le thème de cette exposition qui permet au spectateur de s'immerger dans l'empire des signes de l'artiste octogénaire. Un univers pictural mêlant avec subtilité une abondance de couleurs et de motifs protéiformes et suggestifs et des personnages presque surréalistes conférant à ses créations, un aspect onirique, sensationnel, un tantinet mystérieux et fabuleux.

Combinant des compositions et des techniques mêlant l'art naïf, le symbolisme et l'abstraction, l'artiste développe un trait et un langage pictural qui reflète son univers intérieur, ses émotions et son vécu. Chacune de ses peintures illustre des situations vécues ou fantasmées et racontent des histoires joyeuses et quelquefois cruelles inspirées du monde qui l'entoure.

Née en 1943 à Tizi Ouzou, Baya, c'est son nom d'artiste, est une parfaite autodidacte qui n’a pas fréquenté d’école d’art et n'a suivi aucune formation artistique. «Déjà enfant, elle réalisait avec ses petites mains des objets en raphia et elle faisait aussi de la couture», lit-on dans une note biographique qui accompagne l'exposition, témoignant de «la sensibilité artistique et du talent artistique inné» de l'artiste âgée de plus de quatre-vingts ans.

Le caractère naïf, intuitif et peu académique de ses compositions n'altère nullement la beauté plastique de son répertoire qu'elle dit vouloir léguer à ses enfants et petits-enfants et au patrimoine pictural algérien.

S. A. M.