Algérie - Tizi Ouzou

Tizi-ouzou L'artisanat en fête à Maâtkas et Ath-Yenni



Publié le 20.07.2024 dans le Quotidien le soir d’Algérie
S. A. M.

Durant une semaine, Maâtkas et Ath Yenni accueillent des événements exceptionnels, mettant en lumière les savoir-faire locaux et le patrimoine artisanal.
Ainsi, le chef-lieu de Maâtkas, à une vingtaine de kilomètres au sud de Tizi Ouzou, accueille la 11e édition du Festival de la poterie. La manifestation, qui a débuté dans la soirée de mercredi en présence des autorités locales, de la directrice de la culture et des arts, du directeur du tourisme et de l'artisanat et du P/APW se poursuivra jusqu’au 22 juillet 2024. Cette initiative qui entre dans le cadre de l'animation de la saison estivale et de la préservation du patrimoine permettra aux artisans de proposer à la vente une gamme de produits artisanaux et, prioritairement, les objets du quotidien fabriqués par les potiers.
Au sud-est de Tizi Ouzou, sur les hauteurs du Djurdjura, Ath-Yenni accueille la traditionnelle fête du bijou, qui est à sa 18e édition. L'événement qui se poursuivra jusqu'au 27 juillet 2024 a été inauguré dans la matinée de jeudi par le secrétaire général de la wilaya en présence des autorités locales et de nombreux citoyens.
Pour autant qu'elle offre une plateforme pour la promotion de la richesse et de la diversité du bijou d’Ath-Yenni et de constituer une source de revenus pour les artisans, en mettant en avant leurs produits devant un large public, cette manifestation éphémère et conjoncturelle constitue un simple vernis qui cache mal les difficultés persistantes auxquelles font face les professionnels au point de constituer une menace sur la pérennité de ce métier ancestral. Une réalité soulevée par le maire d'Ath-Yenni, lors de la cérémonie d'ouverture. Abdellah Djennane a réitéré le même cri de détresse qu'il a lancé, lors de l'édition de 2023, en direction des pouvoirs publics, pour, dira-t-il, qu'ils fassent preuve de «plus de lucidité et de responsabilité afin de parer au déclin mortifère d'un secteur d'activité névralgique pour l'économie locale».
«Plusieurs artisans ont mis la clef sous le paillasson et ont versé dans d'autres créneaux pour subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs familles. Il ne reste que quelques-uns à résister pour maintenir vivace la flamme d'un métier ancestral», déplore l'édile communal qui est revenu sur les problèmes soulevés, il y a plus d'une décade, par les bijoutiers soucieux de sauver leur profession.
«Le manque et la pénurie de la matière première et son prix exorbitant constituent la pierre d'achoppement dans la politique des pouvoirs publics et des responsables du secteur qui doivent répondre au plus vite aux doléances des artisans», rappellera Abdellah Djennane qui dresse une liste de revendications à satisfaire par les pouvoirs publics: rendre disponibles et à des prix abordables la matière première et autres intrants (corail, émaux) nécessaires à la fabrication des bijoux ; initier une politique de commercialisation efficace en permettant aux artisans bijoutiers de participer aux foires nationales et internationales ; facilitations des démarches administratives en matière fiscale et parafiscale (allègement des impôts et des procédures d'accès à la caisse de sécurité sociale).
S. A. M.




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