Algérie

Tizi Ouzou L'aménagement urbain fait défaut à Bouzeguène



Tizi Ouzou L'aménagement urbain fait défaut à Bouzeguène
Le chef-lieu de la commune offre l'image d'une ville du Moyen-Âge : chaussées enfoncées, trottoirs inexistants, caniveaux bouchés, dalles brisées...
L'habitant de Bouzeguène est continuellement mis en danger, soit en risquant de se faire percuter par des automobilistes, soit de tomber dans un caniveau sans protection. L'APC, n'ayant pas jugé utile d'installer des ralentisseurs en bitume, a livré le CW251 à une anarchie indescriptible. Les villageois, ayant pris conscience du risque d'être écrasé par des automobilistes en folie, ont installé des dos-d'âne entièrement financés par les caisses des villages. A défaut de ralentisseurs souples, ce sont de véritables montagnes en pierres ou en béton qui ont été bâties sur toute la largeur de la chaussée. Des remparts montagneux qui mettent chaque jour à mal les véhicules. L'insalubrité est quasi présente dans une ville sans assainissement.
Entre le pont d'Ighzer et le CEM Hamadi, l'assainissement est à ciel ouvert puisque des conduites déversant carrément des excréments, ont été branchées dans le caniveau. Ces citoyens n'ont jamais été inquiétés ni mis en demeure de se conformer à la loi. A quelques pas de là, un quartier entier ne dispose pas de réseau d'assainissement. Les fosses septiques prolifèrent dans un ensemble d'habitations situées en plein périmètre urbain. L'aménagement urbain, dont on parle depuis plus de cinq ans, est une utopie. Quand on estime les milliards qui ont été octroyés par l'Etat dans le cadre du développement local, Bouzeguène serait devenue Dubaï.
Au contraire, elle ressemble, aujourd'hui, sans exagération, à ces bas-fonds de Soweto en Afrique du Sud. La ville, pour ne pas dire village, s'est agrandie mais elle n'en est pas moins devenue affreuse. Les règles d'urbanisme sont bafouées au vu et su de tout le monde. Face aux appétits voraces des citoyens qui agrandissent leurs locaux commerciaux sur les trottoirs, les mises en demeure de l'APC pour stopper les extensions n'ont rien pu faire. Le sport et loisirs sont également le parent pauvre d'une jeunesse sans repères. Hormis la Maison de jeunes, qui offre suffisamment d'activités de loisirs, et des associations privées qui dispensent des entraînements dans les sports de combat, les jeunes sont livrés à eux-mêmes en matière de pratique sportive.
Le football, sport roi, n'est plus pratiqué à Bouzeguène en l'absence d'un stade, réclamé depuis des décennies par les jeunes. L'on s'interroge sur l'intérêt d'un centre sportif construit à coups de milliards dans la montagne et qui ne profite à personne. Plus alarmant encore, aucun espace de détente ni le moindre carré de verdure n'a été aménagé au profit des citoyens.
Les différents maires qui se sont succédé à Bouzeguène ont dû recevoir des centaines de requêtes pour la réalisation des espaces de vie. Difficile de croire, pour l'heure, à d'éventuels jours meilleurs. L'espoir fait vivre ; au demeurant, il n'est pas interdit de rêver un peu.
C. N O


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