Algérie

Tizi Ouzou : Impasse à la laiterie de Draâ Ben Khedda Tiziouzou : les autres articles



Tizi Ouzou : Impasse à la laiterie de Draâ Ben Khedda                                    Tiziouzou : les autres articles
Les commerçants sont peu ou pas du tout approvisionnés et les citoyens se plaignent du manque et de la cherté du lait en poudre.
C'est l'impasse à la laiterie de Draâ Ben Khedda. Cédée en 2008 par la société Giplait à un opérateur privé, les travailleurs demandent aujourd'hui sa renationalisation. Ils motivent leur revendication par «le non respect du cahier de charges par le repreneur, l'accusant de mauvaise gestion et de détournement de la poudre de lait subventionnée par l'Etat». La grève enclenchée depuis le 9 octobre par les travailleurs risque de s'inscrire dans la durée. Les appels lancés aux pouvoirs publics par les partis politiques notamment le Parti des travailleurs et le Front des forces socialistes ainsi que la section syndicale de cette unité de production n'ont trouvé aucun écho. Mais pendant ce temps, la pression sur le lait en sachet s'installe.
Les commerçants sont peu ou pas du tout approvisionnés. Les citoyens se plaignent du manque du lait en sachet et la cherté du lait en poudre sur laquelle ils se sont rabattus. Il est utile de rappeler que la laiterie de Draâ Ben Khedda assure l'essentiel de la production locale en lait, soit 320 000 litres/jour, couvrant 85% des besoins de la wilaya de Tizi Ouzou. 20% de sa production alimente une partie de la wilaya de Boumèrdes et une autre partie de la wilaya de Bouira. La porte-parole du PT a soutenu la revendication des travailleurs, à travers laquelle ils revendiquent la «nationalisation de l'usine». «Nous demandons à Bouteflika d'ordonner une enquête sur la gestion de cette entreprise, bradée à 40 milliards de centimes à un privé qui n'a pas respecté le cahier des charges et qui vends la poudre de lait subventionnée par l'Etat.
Les travailleurs ont les preuves de ce qu'ils avancent». Pour les même raisons, le FFS, par la voix de son secrétaire fédéral, M. Bouaziz, a estimé, que l'Etat est en droit de reprendre cette usine d'autant plus, que les dernières mesures prises dans le cadre de la loi de finance de 2009 et de 2010 lui autorise d'intervenir pour répondre aux revendications des travailleurs. La fédération du FFS a appuyé, dans une déclaration rendue publique la semaine dernière, «les revendications légitimes des travailleurs et interpelle, à cette occasion, les autorités compétentes à l'effet d'intercéder au profit des travailleurs pour la préservation de leur unité et d'ouvrir une enquête sur la gestion de ses responsables».
Le conseil de l'administration de l'entreprise au capital Social de 200 000 000 DA accuse : «Cet arrêt de travail n'est pas justifié par des revendications à caractère social, mais c'est le résultat d'une manipulation extérieure à l'entreprise, fondée sur des arguments diffamatoires visant à remettre en cause la privatisation de la laiterie.» La direction qui défit la section syndicale à apporter des preuves sur le non-respect du cahier des charges, a demandé à l'Etat d'intervenir pour mettre un terme à «cette anarchie dont nous sommes l'otage depuis plusieurs jours».
A cet effet, la direction a publié un document ou elle présente les résultats obtenus en moins de 4 années d'exercice. Une performance économique qui affiche une hausse dans la production journalière (320 000 litres/jour contre 220 000l/j en 2008), un chiffre d'affaire qui a progressé de 32% en 3 ans, après la privatisation et la multiplication par deux de la quantité de lait de vache collecté (16 millions de litre en 2010 contre 8 millions en 2008). Sur le plan social, le responsable a affirmé que son entreprise «avait accordé une augmentation de 17% avec effet rétroactif mai 2010, porté la prime de rendement de 10% à 20% et l'instauration d'une prime de rendement collectif de 40%».


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