Algérie

Tizi-Ouzou - Ils adressent aux autorités une longue liste de doléances



Des citoyens d’Aït Aïssa Mimoun ferment leur APC Les citoyens d’Aït Aïssa Mimoun sont en colère et ont, comme action de protestation, décidé de fermer la mairie. Cette commune, située à environ huit kilomètres du chef-lieu de wilaya, Tizi-Ouzou, a connu, hier, matin une certaine effervescence. Les citoyens, menés par les responsables du comité de village, ont commencé par bloquer la voie d’accès au siège de l’APC et, ensuite, fermé le portail de la mairie. A l’arrivée du P/APC, les citoyens lui ont soumis une pétition qui sera, par la suite, remise à la presse. Dans cette déclaration, les citoyens énumèrent tous les problèmes rencontrés dans leur quotidien. Devant cette situation qui pénalise les citoyens du plus grand village de la région, le maire ne niera pas les problèmes. Il soutiendra, toutefois, que leurs solutions ne sont pas du ressort exclusif de l’APC. Parmi les questions soulevées, les représentants des villageois ont évoqué l’absence d’une maison de jeunes, d’un centre culturel et d’un stade de football. Les autorités concernées auraient été, plusieurs fois, saisies; en plus du fait que des terrains d’assiette existent pour ces projets. L’autre problème soulevé est celui de l’alimentation en gaz naturel qui tarde à se concrétiser alors que le réseau passe pratiquement sous les terres des protestataires qui affirment avoir pris attache avec le directeur des Mines. De même, selon ces citoyens, les voies ont été récemment refaites mais les fossés et les caniveaux ont été oubliés. Les buses des canalisations sont bouchées depuis longtemps par les détritus qui ne sont jamais enlevés. Les gabions qui devaient être réalisés ne sont même pas commencés. Enfin, l’unité de soins d’Akaoudj est dépourvue de tout équipement tant en matériel de médecine qu’en produits pharmaceutiques. Là aussi, les citoyens disent avoir porté l’affaire devant le directeur de la Santé de la wilaya sans que les choses ne changent. Devant tous ces problèmes qui, apparemment, ont été tous signalés aux services compétents, les citoyens d’Aït Aïssa Mimoun ont décidé ainsi de passer à une autre forme de «lutte» en fermant carrément leur APC. Certes, les choses se sont déroulées sans aucune violence mais les gens disent que «si personne ne les écoute alors ils recourront à d’autres actions autrement plus persuasives». Une correspondance dans laquelle tous les manques de la commune ont été recensés a été adressée aussi bien au P/APC, au chef de daïra qu’au wali. M. Chabane


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