Algérie

Tizi-Ouzou - Guerre contre les pollutions à Iboudrarène: L'association de l'environnement sur tous les fronts



Tizi-Ouzou - Guerre contre les pollutions à Iboudrarène: L'association de l'environnement sur tous les fronts
Au moment où nous constatons, malheureusement, de plus en plus de pollution et d’atteinte à l’environnement, sur nos routes, dans nos cités et partout autour de nous, il y a des hommes de bonne volonté qui, malgré le désintérêt et l’indifférence quasi généralisés des pouvoirs publics et de la société civile, continuent de «résister» et de poursuivre leur œuvre de salubrité publique.

C’est le cas de l’Association de l’environnement d’Iboudrarène dont les membres, sans se décourager devant l’ampleur des dégâts, sont constamment sur le terrain pour «sensibiliser les citoyens à ne pas dégrader les lieux naturels communs et leur environnement ou tout au moins ne pas jeter leurs déchets à tout-va dans la nature, nous fera savoir Ould Hamouda Mouloud, le président de cette association très dynamique, que nous avons rencontré vendredi dernier sur la RN 30, entre les lieux-dits la Carrière et Thirkabin sur les hauteurs de la commune d’Iboudrarène.

Avec quelques membres de son association et le vice-président de l’APC, ils étaient affairés à la collecte des déchets solides qui s’amoncellent à vue d’œil sur ce tronçon de route, comme partout ailleurs, et qui ternissent et dégradent ces lieux magnifiques qui constituent la réserve de biosphère du Parc national du Djurdjura.

Munis de gants et portant des gilets orange aux insignes de l’APC d’Iboudrarène et de l’association de l’environnement, les écologistes bénévoles ont investi les fossés et les bas-côtés de la route pour ramasser toutes sortes de déchets solides jetés par les automobilistes et les soi-disant «pique-niqueurs» qui écument ces lieux de détente fréquentés par les familles, les touristes et les commerçants pour se rendre jusqu’à la wilaya de Bouira.

Des quantités inimaginables et «inépuisables» de détritus vous agressent la vue de tous les côtés et presque aucun mètre carré d’espace n’est épargné. Des canettes, des bouteilles en plastique et en verre, des cartons, des boîtes de conserve, des produits périmés et des restes de nourriture sont ainsi «récupérés» de la nature par les «collecteurs» bénévoles qui les ont mis dans des sacs en plastique et déposés tout au long de la chaussée «pour que les gens voient le résultat de leurs méfaits, leur incivisme et leur inconscience», en attendant que les services de la municipalité envoient un camion pour évacuer toutes ces horreurs, nous a-t- on expliqué sur place.

«Vous constatez par vous-même que ces lieux, vierges et naturels, sont devenus un dépotoir à ciel ouvert et malgré nos efforts et nos campagnes de sensibilisation et de collecte de ces déchets que nous menons régulièrement, la situation ne s’améliore pas ou peut-être même qu’elle empire. Nous allons sévir à l’avenir et quiconque sera surpris devra répondre de ses actes devant la justice. Nous avons le devoir de protéger notre environnement et l’avenir de nos enfants, c’est une affaire de salubrité publique et chacun doit se sentir concerné», a déclaré, sur un ton menaçant, le vice-président de l’APC d’Iboudrarène.

Parallèlement à ces campagnes de collecte des déchets solides à travers les sites et les espaces naturels du Parc national du Djurdjura, les écologistes d’Iboudrarène organisent des sorties en plein air et des randonnées pédestres au profit «des amoureux de la nature et militants de la cause environnementale et qui nous aident dans notre travail et dans les activités que nous menons», nous ont fait savoir nos interlocuteurs, contents que le cercle de leurs amis soit élargi à des gens qui viennent aussi de Tizi-Ouzou, Ouaguenoune et Boudjima, comme ce fut le cas samedi dernier où une expédition en pleine montagne du Djurdjura a été menée par tous ces volontaires au service de l’environnement et de la nature.

Sadek Aït-Salem


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