Algérie

Tizi Ouzou.. Grève des transporteurs de bus privés



Les tensions entre les transporteurs privés et la Direction de wilaya ne datent pas d'hier. Elles ont vu le jour depuis le lancement des gares intermédiaires implantées à la périphérie de la ville il y a huit ans déjà.Les transporteurs publics de voyageurs du secteur privé sont entrés hier dans un mouvement de grève après l'échec des négociations enclenchées la veille avec la Direction des transports de la wilaya en vue de trouver des solutions à la situation que vit ce secteur au niveau de la ville de Tizi Ouzou. Il s'agirait selon nos informations d'un problème de chevauchement sur les lignes et dessertes entre les bus de l'entreprise étatique ETTO et les bus de transporteurs privés. Ces derniers refusent d'être les victimes d'une «gestion catastrophique» du secteur des transports. Les tensions entre les transporteurs privés et la Direction de wilaya ne datent pas d'hier. Elles ont vu le jour depuis le lancement des gares intermédiaires implantées à la périphérie de la ville il y a huit ans déjà. Depuis, le mécontentement été omniprésent et des feuilletons de tension ont toujours marqué ce secteur. D'innombrables épisodes de barres de fer ont vu le jour entre le secteur public et le privé.
Les voyageurs pris en sandwich
Les voyageurs, comme à chaque mouvement de grève, paient les retombées de ces tension entre les transporteurs et la Direction des transports. La grève d'hier a causé un énorme dysfonctionnement. Il est particulièrement difficile de se déplacer. Les voyageurs se sont retrouvés jetés en pâture à tous les aléas que les stations intermédiaires présentent : éloignées, non aménagées, inexistence de sanitaires, et même de boutiques de fortune pour s'acheter une bouteille d'eau pendant ces journées de purgatoire, tout y est. La station intermédiaire de Oued Aissi illustre parfaitement cette situation d'abandon. Elle n'offre aucune commodité. L'absence de tout semblant de sécurité dans cette station depuis son ouverture a fait fuir de nombreux transporteurs et citoyens qui font tout pour l'éviter. Même les sanitaires ont été endommagés et fermés. Le fast-food a été cambriolé avant que le locataire ne prenne la décision d'abandonner. Les abribus sont saccagés, les environs pollués? et beaucoup d'incommodités font que cette station est atteinte d'anarchie et d'abandon à tous les niveaux.
Le diktat au quotidien
A la ville des Genêts comme à la Nouvelle ville, les milliers de voyageurs qui se déplacent quotidiennement en empruntant les petits fourgons ou les bus sont soumis au diktat des transporteurs qui ne respectent aucune norme. D'abord il y a le non respect des itinéraires. Les désagréments que génère cette violation des lignes sont incalculables : parfois, il faut attendre plus d'une heure pour faire un trajet de quatre à cinq kilomètres. Il suffit de passer par les arrêts pour mesurer l'ampleur de l'arnaque qui se produit. Le tableau est des plus révoltants : la plupart des fourgons qui s'y arrêtent, dont un nombre incalculable sont des clandestins qui travaillent sans payer le moindre centime aux contribuables avec tous les risques que les voyageurs encourent à leur insu, refusent d'embarquer ceux qui veulent se rendre à la nouvelle ville. Ils ont trouvé cette formule : la Tour ! pas plus ! En réalité, la Tour est située à mi-chemin du circuit qu'ils doivent faire. Mais ils prétendent ne pas aller au-delà de la Tour juste pour une question de gains. C'est une façon de multiplier le prix de la place par deux ou trois. Là, ces transporteurs qui foulent aux pieds les lois, la morale, le code de la route s'inventent des itinéraires à leur guise. Le même scénario est valable pour le sens inverse. Il n'est pas exclu parfois d'assister à des prises de bec. C'est la «loi» des transporteurs qui se trouvent des dons de législateurs en la matière. Pis encore, ces mêmes transporteurs «dictateurs» ne respectent aucune règle de bienséance : de la manière de s'habiller à leur comportement avec les clients en passant par les décibels d'une musique à vous faire éclater les tympans.


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