Thème ? Une nouvelle fois, le problème du don d'organes et la transplantation rénale en particulier a été au centre des débats, hier, lors de la 14e journée d'information et de sensibilisation sur la néphrologie, consacrée aux dons d'organes.Vingt-six communications ont été programmées dans le cadre de cette journée sur la néphrologie intitulée «La transplantation rénale» et à laquelle ont pris part des spécialistes des quatre coins du pays et de France.Citons entre autres la?communication de L. Benhocine, du service de néphrologie du CHU de Béni-Messous intitulée «Le don d'organes dans le monde», qui a insisté sur la position de la religion musulmane quant au don d'organes qui est non seulement permise mais méritoire.Le Pr Ziri, directeur général du CHU Nedir-Mohamed, a fait savoir que le nombre de malades atteints d'Insuffisance rénale terminale (IRT), à l'échelle nationale, a atteint les 16 000, dont 1 000 à Tizi Ouzou et que l'enceinte de l'établissement régional, compte 160 malades inscrits en hémodialyse, dont 30 en dialyse péritonéale, alors que 800 patients le sont en hémodialyse. De l'ensemble de ces interventions, il ressort que si l'Algérie peut se targuer d'avoir enregistré une nette amélioration en matière de greffe rénale ces dernières années en comparaison avec les autres pays du Maghreb, il existe cependant une sorte de résistance venant de religieux qui entravent son avancée, ont fait savoir certains communicants. A ce propos le Pr Christian Hiesse (France) dira que «bien que l'Algérie se situe parmi les pays en tête du Maghreb, en matière de nombre de transplantations rénales qui se sont faites, elle demeure très en retard par rapport à des pays comme la France et les Etats-Unis». Revenant sur les greffes rénales réalisées, le Pr Ziri a indiqué qu'un total de 85 greffes a été réalisé au niveau de la wilaya de Tizi Ouzou depuis le début de l'activité de la greffe rénale en 2006 dont vingt et une effectuées sur des femmes, 52 sur des hommes et 12 sur des enfants. Pour ce qui est de l'âge des patients greffés, 17 sont âgés entre 8 et 21 ans, 44 entre 22 et 35, 20 entre 36 et 46, et 4 ont plus de 46 ans. Ces malades sont originaires des wilayas de Tizi Ouzou, Béjaïa, Boumerdès et Bouira, soit des quatre wilayas que couvre cette structure sanitaire. Il a été déploré l'échec de trois greffes pour des «raisons médicales».?L'une pour des raisons chirurgicales, la deuxième pour infection virale et la troisième pour septicémie dont le patient est d'ailleurs décédé. De plus, la wilaya de Tizi Ouzou enregistre, par an, un nombre de près de 150 nouveaux malades atteints d'IRT.?Le CHU Nédir-Mohamed prévoit de réaliser une quarantaine de greffes durant cette année 2014. Les efforts sont concentrés sur le don d'organes de vivant à vivant, puis la greffe d'organe d'un mort encéphalique à un vivant, et enfin, l'extension de la transplantation à d'autres organes. Signalons enfin que le CHU de Tizi Ouzou prévoit le lancement, durant l'année en cours, de la greffe de la moelle osseuse, avec l'acquisition prochaine de l'irradiateur, dont le coût est estimé à 5 milliards de centimes.
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Posté Le : 11/05/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Dalila Imgaline
Source : www.infosoir.com