TIZI-OUZOU - Festival national du film amazigh Karim Said El Hadj, producteur du documentaire Azmul n tigemmi

«J’ai intitulé ainsi ce documentaire (Signature de vie), car je l’ai voulu réellement la signature d’existence de ces régions de Berbérie qu’on y découvre. Il y est question de Nâama et El Beyadh qui abritent 7 palais, tels ksar de Asla, Tiout, Chellala, Brizina et Boussemghoun… En plus de l’aspect architectural, patrimoine matériel, on découvre le patrimoine immatériel notamment dans la région de Asla.

Chaque année, à la deuxième semaine de novembre, une fantasia est organisée au mausolée de Sid Ahmed El Madjdoub. Un hommage est également rendu aux Chlouhs dans ce documentaire, les Berbères de la région qui ont su sauvegarder leur patrimoine. J’ai découvert la région en 2007, avec feu Youcef Goucem, on travaillait à l’époque avec Beur TV. On se déplaçait beaucoup pour réaliser des clips pour des chanteurs de la région. Cette région d’Algérie m’a impressionné.

Quatre ans plus tard, je suis reparti à Boussemghoun, muni de moyens adéquats qui m’ont permis d’immortaliser ce patrimoine dans ce documentaire. Le palais d’Asla m’a pris une semaine de tournage. J’ai eu recours à des prises de vue aériennes, après une simple autorisation du ministère de la Culture à l’époque. Je vous invite à découvrir la population de Boussemghoun. Les gens sont aimables, gentils et courtois, je suis de Michelet et Boussemghoun est devenu mon deuxième village.

C’est mon 23e documentaire et j’en suis à ma 11e édition du Festival. Je ne participe pas pour gagner un prix, mais ça me permet d’étendre mon regard sur la culture audiovisuelle amazighe. Quand un étudiant trouve dans une vidéothèque un documentaire amazigh pour faire sa thèse, c’est le plus important pour moi, le titre ne m’intéresse guère. Je tiens par ailleurs à souligner que ce documentaire a été réalisé par mon épouse Lynda Dahmani».