Algérie

Tizi Ouzou dit niet à Bensalah !



Malgré la chaleur quasi caniculaire d'hier, ils étaient des dizaines de milliers de personnes à prendre part, avec une plus grande détermination, à la manifestation.Sans surprise aucune, la population de la wilaya de Tizi Ouzou a investi massivement la rue pour le 16e vendredi consécutif dans le but d'exiger, une nouvelle fois, le départ du système et, surtout, de répondre comme un seul homme et, bien entendu, par la négative à l'offre de dialogue formulée jeudi par Abdelkader Bensalah, dont le discours semble n'avoir convaincu personne, sinon quelques clientèles habituelles du pouvoir.
En effet, malgré la chaleur quasi caniculaire d'hier et toute la difficulté psychologique de reprendre les manifestations après seulement deux jours de l'Aïd, des dizaines de milliers de personnes ont pris part, avec une plus grande détermination, à la manifestation d'hier.
Comme à l'accoutumée, il n'était pas encore 12h lorsque les premiers groupes de manifestants commencent à se rassembler devant l'entrée du campus Hasnaoua de l'université de Tizi Ouzou. La foule grossissait au fil des minutes qui passaient et les premiers slogans commencent alors à fuser. "La hiwar, la hiwar, transition obligatoire", reprenaient en ch?ur les manifestants drapés, pour certains, dans l'emblème national et, pour d'autres, dans le drapeau berbère. Plusieurs carrés se forment et les slogans commencent à se multiplier. "Gaïd Salah dégage, Bensalah dégage, Bedoui dégage", scandait-on dans l'un d'eux. "Daoula madania, matchi askaria", répétait-on dans un autre. "Chiat el-imarat, Gaïd Salah", "Makach intikhibat maâ el-issabate", entendait-on encore dans d'autres carrés.
La marée humaine arpente la montée menant vers le stade du 1er-Novembre sous un soleil de plomb mais, visiblement animée d'une inébranlable détermination, elle continue d'enchaîner les slogans sans interruption. "Pouvoir assassin !", scandait-on par-ci, "Allahou akbar, Kamal-Eddine Fekhar", répondait-on par-là, "Klitou lebled ya sarrakine", criait-on en ch?ur plus loin, et "Libérez l'Algérie", enchaînait-on encore plus loin derrière. C'est de la terrasse des Genêts, qui domine le long boulevard Lamali-Ahmed qui longe le CHU Nedir-Mohamed, qu'on aperçoit la foule dans toute son immensité. Sur une large pancarte portant des portraits de Gaïd Salah et de Bensalah barrés en rouge, on pouvait lire également : "L'Algérie au-dessus de tout, l'union du peuple avant tout."
Au-dessus des têtes, on apercevait également des portraits de Kamal-Eddine Fekhar, de Matoub Lounès, de Taos Amrouche, d'Abane Ramdane, de Krim Belkacem, de Larbi Ben Mhidi, d'Amirouche Aït Hamouda et d'Issad Rebrab, brandis par les manifestants qui ont commencé à se disperser au fur et à mesure dans le calme en arrivant à la place de L'Olivier.

Samir LESLOUS


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