Fidèle à ses traditions séculaires, l'association culturelle du village Sahel de Bouzeguène, en collaboration avec le comité du village et les associations locales, a organisé, les 23 et 24 août, la deuxième édition de la fête de la figue de Barbarie, fruit succulent qui entoure ces lopins de terre en des haies d'un jaune verdâtre le long de l'oued Sahel.
La fête de la figue de Barbarie (akarmus) constitue pour ce village un retour aux sources et plaide pour la réhabilitation de ce fruit nourricier du pourtour de la Méditerranée qui a atteint cette année le prix de 100 DA le kg. Au même titre que la figue, la figue de Barbarie constituait autrefois un fruit nourricier pour ce village, notamment en période de famine. Durant la guerre, et en l'absence du mari, émigré ou tombé au champ d'honneur, quelques vieilles femmes de Sahel colportaient leurs fruits à dos de mulet, sillonnant les villages de la région pour proposer à la vente ou en troc leurs récoltes afin de subvenir aux besoins de leurs familles. Aujourd'hui, la fête de la figue de Barbarie de Sahel, que la wilaya a intégrée au calendrier des fêtes régionales et lancée officiellement cette année, selon M. Djouzi Meziane, président de la commission agriculture et pêche à l'APW, constitue pour le village une importante étape dans sa quête de revalorisation du patrimoine local. Les très nombreuses personnes qui ont eu la chance de visiter l'exposition qui retrace l'historique de ce fruit, ses origines, son utilité en tant qu'aliment, son attrait pour l'industrie du cosmétique, ses vertus thérapeutiques ne sont pas reparties déçues. Originaire du Mexique, le figuier de Barbarie, utilisé comme alimentation humaine et animale, s'est diffusé rapidement dans le Bassin méditerranéen et s'y est implanté au point de devenir un élément caractéristique du paysage. Sa diffusion est due autant à l'homme qu'aux oiseaux qui en mangeant les fruits assurent la dispersion des graines. Connu aussi pour ses grenadiers qui parsèment les berges de l'oued Sahel qui verse dans l'oued Sebaou, le village Sahel a sauvé de l'oubli un four à tuiles traditionnel, aujourd'hui réhabilité et mis au goût du jour. Plusieurs activités se sont greffées à la fête considérée comme une réussite, eu égard à l'engouement populaire suscité et aux conférences- débats sur ce fruit aux multiples vertus.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 26/08/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : S Hammoum
Source : www.lesoirdalgerie.com