Tizi ouzou : Des industriels investissent chez eux

Photo : Makine F. Au moment où de nombreux argentiers de la wilaya de Tizi-Ouzou s'installent sous d'autres cieux plus cléments et surtout moins contraignants en matière de fiscalité et de bureaucratie, il se trouve toujours quelques enfants de la région qui se sacrifient pour cette dernière. Jaloux de la terre qui les a vus naître et grandir et surtout nourris, ces enfants ne veulent pour rien au monde se montrer ingrats envers elle.En effet, alors que des dizaines d’entrepreneurs et d’industriels ont fui la région de par son instabilité comme l’avaient fait avant eux cette génération d’émigrés qui ne pouvaient plus supporter de vivre sur cette terre qui ne nourrissait plus son monde, d’autres ont fait le pari de rester et de réussir. C’est le cas notamment de M. Lakhdar qui vient de lancer une unité de fabrication de portes et de fenêtres en  PVC après celles lancées dans l'électrification rurale et urbaine et la commercialisation des produits liés à cette activité. Une unité bâtie sur les réserves familiales dans la commune de Tizi Rached sur la RN12 non loin de l’intersection vers Tamda. Construite sur une surface bâtie de 1.000 m², cette nouvelle unité fait nourrir 110 familles de la région. Un chiffre qui pourrait même être triplé si le cahier des charges de cette entreprise venait à être augmenté. D’ailleurs, lors de son inauguration par le ministre de l’Habitat, de la Construction et de l’Urbanisme M. Nordine Moussa qui a été impressionné par la qualité des produits, le patron de cette nouvelle unité a tenu à préciser que son produit est intégré à 96% du fait que seule la quincaillerie était importée, en partie, d’Allemagne d’où ont été aussi acquises les machines de production.  Cette unité financée dans le cadre de l’Andi avec un apport personnel de plus de 52% fabrique ses fenêtres et portes avec du PVC fourni par l’entreprise Chali, la plus importante d’Afrique basée à Sétif. Avec une moyenne d’équipement de 4 logements de type F3/F4 /jour soit une moyenne de 100 logements par mois en portes et fenêtres, les capacités de cette entreprise pourraient être augmentées si les besoins de livraison venaient à se faire ressentir. Avec les explications fournies à M. Nordine Moussa, ce dernier aimerait bien voir les promoteurs immobiliers utiliser et généraliser ce type de matériau dans les constructions du fait du rapport qualité/ prix. Un prix qui avoisine les 15.000 DA pour la fenêtre standard qui est rapidement amorti de par la durée de vie et surtout des avantages qu’offre le PVC. En effet, outre l’isolation thermique et acoustique, le PVC ne favorise guère le développement bactériologique et la corrosion du fait de sa totale résistance aux agressions chimiques et atmosphériques  et son étanchéité parfaite contre l’eau et l’air. D’où le grand intérêt du ministère de l’Habitat qui soutient un tel modèle de réalisation dans l’habitat à l’effet d’offrir au citoyen des commodités et surtout qui pourraient engranger de gros bénéfices à l’Etat en matière d’économies d’énergie lorsque l’on sait que l’isolation thermique des produits présentés fournit un gain en énergie électrique et de gaz, mais aussi en importation de bois qui coûte les yeux de la tête et parfois de qualité douteuse car le bois noble est excessivement cher à plus de 200 euros le M3 pour le chêne alors que le noyer est cédé sur les marchés européen à plus de 2.000 euros le M3.