Tizi Ouzou : des BRI pour traquer les récalcitrants

S'il est vrai que la majorité écrasante de la population de la wilaya de Tizi Ouzou n'a pas attendu que des mesures soient annoncées par le pouvoir central pour se confiner, certains récalcitrants, en revanche, n'ont pas hésité à braver même la mesure de couvre-feu instaurée samedi à 19h.En effet, avant même l'entrée en vigueur de la mesure en question, les rues de la ville de Tizi Ouzou étaient quasiment désertes, mais quelques jeunes, à pied pour certains, à bord de motos pour d'autres, continuaient à circuler à l'extérieur comme s'ils n'étaient point concernés par le confinement. À 19h, des policiers commençaient à effectuer des rondes pour prier les récalcitrants à rentrer chez eux, mais visiblement peine perdue.
Du haut de leurs balcons, quelques citoyens tentaient de sensibiliser ces récalcitrants en leur rappelant la dangerosité de la situation et la nécessité de la contribution de tout un chacun pour limiter les dégâts que peut provoquer cette pandémie de coronavirus. Certains jeunes cèdent à ces appels, mais dans certains quartiers de la ville, d'autres s'adonnaient carrément au jeu du chat et de la souris avec les policiers. Mais au bout d'une demi-heure, des cortèges de BRI prennent le relais pour appliquer la méthode forte. Selon des sources sûres, plusieurs jeunes ont été interpellés et conduits dans des locaux de la police où des procès-verbaux leur ont été dressés.
Hormis ces quelques rares résistances dont ont fait montre des récalcitrants qui voulaient, fort probablement, signifier plutôt leur refus d'obéir à l'autorité de l'Etat, même en ces temps de crise sanitaire, la grande majorité de la population de la wilaya, notamment dans les villages, continuait à vivre dans le confinement total qu'elle s'est elle-même imposé depuis déjà plusieurs jours, soit avant même que le gouvernement ne décide de ce confinement partiel qui, de l'avis de beaucoup dans la région, n'est d'aucun apport sérieux à la crise sanitaire actuelle.



S. LESLOUS