Publié le 13.07.2023 dans le Quotidien l’Expression
Par Kamel BOUDJADI
Il s'ouvre, aujourd'hui jeudi 13 juillet pour durer jusqu'au 17 du même mois. Le salon de la poterie d'Aït Kheir dans la commune d'Aït Khelil, daïra de Mekla, une quarantaine de kilomètres au nord-est du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou revient dans sa 5e édition pour permettre aux exposants de faire connaître leurs produits au public qui ne manquera pas de venir d'autant plus que la période est propice étant donné que la majorité choisit de prendre ses vacances en été.
Le lendemain de l'ouverture du salon de la poterie d'Aït Kheir, un autre salon viendra enrichir la galerie des manifestations à savoir la 1ère édition de la fête de la robe kabyle de Maâtkas.
La manifestation sera une grande occasion pour les créatrices de mettre en évidence leur talent dans le domaine de l'habit traditionnel. La fête qui débute aujourd'hui s'étalera, selon les organisateurs, jusqu'au 15 du même mois.
Ces deux occasions sont en fait une opportunité pour les exposants pour faire connaître leurs produits et par-là même vendre et faire vivre leur commerce.
Les salons et les fêtes sont des rendez-vous importants dans la vie des artisans qui trouvent du mal à faire connaître leurs produits pour de nombreuses raisons. D'abord, ces derniers se plaignent depuis des années du peu d'accompagnement sur le plan commercial, un volet vital pour la corporation.
L'absence d'organisation des filières en coopératives spécialisées comme il est de coutume dans les pays développés a fait que les artisans travaillent en solitaires sans aucune perspective.
Des coopératives qui peinent à naître à cause, notamment de la double imposition qui frappe les artisans qui y adhèrent. Ces derniers se retrouvaient en effet contraints à payer l'impôt de leur commerce et celui de membre de la coopérative.
En seconde position des entraves rencontrées par les artisans, figure entre autres le manque d'organisation du circuit commercial. Malgré l'existence de maisons de l'artisanat, il n'en demeure pas moins que l'acheteur ne vient pas en masse dans ces endroits généralement situés dans les villes mais sans stratégie commerciale à même d'attirer l'acheteur.
Un manque d'acheteurs qui se manifeste même durant les fêtes et les salons qui se tiennent à travers les communes et les villages éloignés des grands centres urbains.
Malgré l'excellente organisation constatée sur le terrain, ces manifestations peinent à attirer un grand public à cause de l'éloignement. Chose pour laquelle, les artisans n'ont que les manifestations organisées dans les plus grandes villes comme le chef-lieu pour rencontrer un plus grand public.
Aussi, pour combler ce déficit, beaucoup de voix s'élèvent depuis quelque temps parmi la corporation pour trouver des moyens efficaces à ce problème. Parmi les propositions qui retiennent l'attention figure, notamment l'organisation de ces fêtes dans ces mêmes villages mais en les connectant avec les villes côtières où se trouve actuellement le potentiel acheteur le plus important.
En effet, ces fêtes peuvent se tenir dans les villages initiateurs mais les chapiteaux de ventes peuvent être étalés à Tigzirt ou Azeffoun où les visiteurs affluent par millions durant la saison estivale. Ce travail de collaboration peut être assuré avec l'aide des assemblées élues qui ont à leur disposition le moyen de l'intercommunalité.
Posté Le : 14/07/2023
Posté par : rachids