Algérie

Tizi Ouzou, blocages des routes et administrations



Tizi Ouzou, blocages des routes et administrations
Revendications - Les protestataires réclament le bitumage des routes, le raccordement au gaz naturel, le logement, l'électricité, l'eau ou même des postes d'emploi.
Le recours à la fermeture des axes routiers, routes nationales et chemins de wilaya, ainsi que celle des sièges des administrations des institutions publiques, à l'exemple des APC, daïras, ADE, Sonelgaz et autres, est devenue monnaie courante ces dernières années au niveau de la wilaya de Tizi Ouzou. Il ne se passe quasiment pas un jour, en effet, sans que l'on signale ce genre d'action.
L'occupation de la voie publique, à laquelle a recours la population, semble être le seul procédé qui paie face à une administration, qui, faut-il le signaler, fait souvent la sourde oreille, selon les protestataires qui qualifient leurs actions comme l'ultime recours pour se faire entendre.
Pour leur part, ces dernières ont toujours des explications plausibles à présenter aux protestataires qui sont loin d'ignorer que les recettes des APC sont des plus maigres et que les projets vont selon les priorités.
En effet, les budgets alloués aux APC ne dépassent pas les 2 millions de dinars dans le cadre des PCD et suffisent à peine à financer le bitumage de 2 à 3 km de route. Cependant, il est important de noter qu'à chaque fois, ou presque, qu'on assiste à ce genre de protestation, afin de forcer la main aux autorités, les protestataires finissent par avoir gain de cause.
De par leur forme, ces actions de protestation causent d'énormes préjudices à la population lors du blocage des routes ou des administrations. Beaucoup de citoyens devant se déplacer dans des situations d'urgence se retrouvent pénalisés.
Bien que la réclamation d'un droit soit légitime pour tout un chacun, il n'en demeure pas moins qu'une action de protestation ne doit pas se faire au détriment des autres. Seulement, tout laisse croire que cette forme de protestation très en vogue en Kabylie est encouragée par l'administration locale qui répond souvent positivement aux réclamations des protestataires après leur «coup de force».
Les exemples ne manquent pas. On se souvient du cas des habitants du village Azrou N Tamart, dans la commune de Draâ El Mizan, au sud de la wilaya de Tizi Ouzou, qui ont réussi à obtenir ces derniers jours la réhabilitation de la route de leur village, Azrou, après la fermeture de la RN 25 durant 3 jours en guise de protestation contre l'état de délabrement avancé de cette route. Un autre cas, des plus édifiants reste sans doute celui de la fermeture de l'APC d'Illoula, dans la daïra de Bouzeguene, sise à l'est du chef-lieu de la wilaya.
Cette dernière est restée fermée pendant 11 jours consécutifs par les habitants du village, Igreb, qui protestaient contre la manière avec laquelle les projets liés aux plans communaux de développement (PCD) sont affectés chaque année dans cette collectivité locale, en favorisant particulièrement trois villages au détriment des autres.
Ils ont carrément refusé d'entreprendre des pourparlers avec les autorités locales, dont le maire et le chef de daïra, et demandé une commission de wilaya et un audit pour faire la lumière sur la gestion de l'APC, qualifiée d'opaque. Le calvaire de la population n'a pris fin qu'après le déplacement de la commission de wilaya.
- L'exemple le plus édifiant reste celui de la pénurie d'eau durant le mois de mars dernier au niveau de plusieurs localités du sud de la wilaya, qui a été «provoquée», en guise de protestation, par une centaine d'agents de sécurité chargés du gardiennage des réservoirs d'eau situés sur la chaîne d'alimentation en eau potable à partir du barrage de Koudiat Acerdoune, dans la wilaya de Bouira. Ces agents ont coupé l'électricité au niveau du réservoir de Tizi Larbaâ à Draâ El Mizan, durant plusieurs jours. Recrutés par une société privée de gardiennage, dont le contrat a expiré depuis le mois d'août dernier, ils n'ont pas perçu leur salaire depuis sept (07) mois. Mais ils sont restés en poste, suite aux promesses de l'Agence nationale des barrages de les recruter. Après le départ de cette société, ils ont réclamé leur intégration dans de nouveaux postes d'emploi, ce qui leur a été accordé après des pourparlers avec les institutions concernées dont l'Algérienne des eaux, qui a recruté 26 d'entre eux.




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