Algérie

Tizi-Ouzou, Ath Yanni. Rencontre culturelle franco-algérienne, Résonance entre deux rives



La population d’Ath Yanni a accueilli, pendant une semaine, des artistes locaux et français, à l’occasion d’une rencontre culturelle entre les jeunes de cette localité et des jeunes de Strasbourg (France).

Plus de 60 touristes ont sillonné les collines des sept perles. L’Association migration-solidarité et échange pour le développement (AMSED) de France et l’Association pour le développement et la promotion de l’artisanat local (Adpal) d’Algérie ont brillé par un métissage artistique et culturel. « Pour une première expérience, des ponts ont été jetés entre le public curieux qui nous honore chaque soir à travers chaque village et les artistes créateurs dans diverses activités », nous dira Malki Malek de l’association Assafu. Outre les expositions permanentes étalées dans l’espace culturel M. Mammeri et la maison de jeunes Kaddache Ali, des ateliers-découvertes ont rassemblé les artistes et le public autour des arts plastiques, créations textiles, initiation au jazz vocal, cirque et multimédia. A titre d’exemple, l’artiste Willon Francis réalisera une œuvre d’art éphémère en hommage à l’artisanat local (bijouterie). Il s’agit d’une fibule géante ou le plasticien utilisera des sachets plastiques pour réaliser sont œuvre. « Une façon, dira-t-il, d’interpeller le public sur les effets de la société de consommation, comme les déchets et la pollution ». De son côté, Farid Merak, styliste strasbourgeois, présentera une création de mode basée essentiellement sur la récupération de vêtements usés, avec une pointe d’esthétique, ce qui a ravi les couturières de Taourirt El Hadjadj, intéressées par l’innovation. Sur le plan musical, le public a découvert pendant les cinq jours le métissage des genres jazz, kabyle, ahellil et gnawi. La rencontre s’est terminée sur un air de fête exceptionnelle intitulée : « Carte blanche musicale ». Un spectacle mariant les genres et les instruments avec des rythmes effrénés. Les organisateurs franco-algériens promettent de renouveler ces rencontres, pourvu que les infrastructures d’accueil se mettent réellement de la partie, car, nous apprend M. Aberkane, « malgré la loyauté de sa directrice, l’auberge de jeunes n’a pas été très accueillante ». Enfin, grâce « aux résonances berbères et méditerranéennes de Kabylie », le dialogue euro-méditerranéen n’est plus une utopie.




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