En l'absence des autorités locales, tous les espaces publics se sont transformés en propriétés privées. Les trottoirs sont carrément "clôturés" de grilles par des citoyens.Située à 60 km, à l'est du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou, Bouzeguène est devenue un véritable mégapole. Le village, qui comptait une dizaine d'habitations en 1962, s'est agrandi mais d'une manière anarchique. Les règles d'urbanisme sont bafouées.
Durant les années 1980, personne ne pouvait réaliser quelque chose, sans avoir au préalable obtenu une autorisation de construction. Les services communaux d'urbanisme opéraient des sorties sur le terrain pour vérifier l'évolution des constructions. À cette époque, les bâtisses s'érigeaient loin de l'axe de la route principale de pas moins de douze mètres, donnant lieu à de larges trottoirs. La circulation au niveau du chef-lieu de la daïra de Bouzeguène est devenue aujourd'hui intense. L'avenue Colonel-Mohand-Oulhadj draine un flux de véhicules (légers et gros tonnage). La ville n'a enregistré aucune amélioration en matière de routes. Pis encore, ces avenues ont été toutes "grignotées" par des propriétaires de commerces sans être inquiétés. Certaines constructions ont même été prolongées jusqu'au caniveau. En fait, il n'y a plus de trottoirs dans la ville. Les gens marchent à même la chaussée, déjà réduite par un stationnement anarchique. A vocation commerçante, l'avenue Colonel-Mohand-Oulhadj est soumise à rude épreuve et sans que personne lève le petit doigt. Tout est allé si vite que les arrêtés communaux n'ont rien pu faire. Les véhicules n'ont plus d'espace pour rouler, du fait que la route s'est transformée en trottoir. En l'absence de l'Etat, tous les espaces publics se sont transformés en propriétés privées. Les trottoirs sont carrément "clôturés" de grilles par des citoyens. Le stationnement anarchique de certains conducteurs donne lieu souvent à des bagarres.
Les habitants de Bouzeguène souhaitent qu'en attendant la réalisation d'une vraie gare, les stations de fourgons doivent être délocalisées. L'autre exemple où l'anarchie a fait des dégâts, c'est la cité 56 logements Chahid-Rachedi-Amar. La cité qui était, au début, un modèle à suivre est aujourd'hui défigurée suite aux extensions démesurées et sans normes des constructions. Des passages, des parkings et des espaces verts ont complètement disparu. Les lieux historiques sont aussi abandonnés ou démolis, à l'exemple de l'ex-SAS, de l'école centenaire d'Aït Ikhlef, de la guérite d'Assif Oussedoun, de la guérite du pont de Boubhir. Tout le patrimoine historique est en péril, si bien qu'on s'interroge sur l'intérêt de commémorer le mois du patrimoine.
C. N O
Nom
Adresse email
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 27/07/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : C Nath Oukaci
Source : www.liberte-algerie.com