Tizi Ouzou (Algérie) - La campagne de récolte officiellement lancée: 9.000 quintaux de liège attendus

La campagne d'extraction du liège a été officiellement lancée, hier, à Tizi Ouzou.

Les cadres et le personnel de la Conservation des forêts ainsi que ceux de l'entreprise publique ERGR Djurdjura ont pris part à la cérémonie symbolique qui s'est déroulée au niveau du maquis d'Aït Bouada, un site d'une superficie de 20 hectares, situé dans le prolongement ouest du massif forestier des Aït-Ghobri, dans la daïra d'Azazga.

La wilaya de Tizi Ouzou vient en troisième position dans la production nationale de liège, qui, elle, est estimée à 70.950 quintaux, a déclaré le conservateur des forêts de la wilaya de Tizi Ouzou, à la radio locale, indiquant que la récolte prévisionnelle pour la saison en cours dépasse les 9.000 quintaux.

Malgré son importance patrimoniale et commerciale, l'exploitation et la transformation du liège restent une activité marginale et peu attractive pour les jeunes. Pourtant, «la filière peut être un gisement inestimable d'emplois pour les jeunes de la région», observe le DG de l'ERGR Djurdjura, s'exprimant au micro du même média.

Constituant une essence forestière rare d'une richesse inestimable sur les plans écologique et économique, le chêne-liège se cantonne, essentiellement, sur tout le périmètre forestier couvrant une partie importante de la dorsale nord du Djurdjura, s'étendant des hauteurs de Bouzeguène, à l'est, jusqu'aux confins du massif des Ath-Djennad (mont Tamgout), et de Mizrana (Tigzirt) au nord de Tizi Ouzou.

Les pouvoirs publics se heurtent, depuis quelques années, au souci de préservation et de régénération des chênes-lièges qui font l'objet d'agressions récurrentes par les incendies qui ont ravagé des espaces importants du couvert végétal. Ce qui impacte négativement la production de liège, sachant que la levée de cette matière se fait à intervalle régulier de 9 à 10 ans.



S. A. M.