Tizi Ouzou : Alerte aux glissements de terrain

Le phénomène était plus connu du côté de Ain El Hammam où la ville basse est pratiquement sinistrée. Ce n'est pas le titre d'un film de science-fiction mais, c'est bien la réalité. En effet, la Kabyle glisse. Le danger est imminent dans bien des contrées de la wilaya de Tizi-Ouzou. Dame nature fait valoir ses caprices dès lors que l'homme l'offense. Pour punir ce dernier, elle déchaîne ses éléments. Ainsi, les dernières précipitations ont mis à nu les carences de la gestion locale. La wilaya paie aujourd'hui le lourd tribut de cette gestion. Des permis de construire ont été attribués sans tenir compte d'études et autres analyses des sols. La région risque de connaître les mêmes effets que le séisme de 2003 de Boumerdes parce que des entrepreneurs étaient peu regardants sur la qualité des matériaux ce qui a engendré plus de deux mille morts. Aujourd'hui, la terre ne tremble pas ici mais elle glisse dangereusement. Des glissements de terrains sont signalés un peu partout au point où les services technique ne savent plus où donner de la tête avec cette multitude de sites menaçants. Le phénomène était plus connu du côté de Ain El Hammam où la ville basse est pratiquement sinistrée obligeant, de ce fait, l'administration à raser des immeubles entiers pour éviter que la ville toute entière ne croule en contre bas. Cette partie étant prise en charge par un suivi minutieux des mouvements du sol voilà que les techniciens en charge de ce suivi ne sont pas au bout de leur peine puisque désormais, c'est la partie haute qui menace. Une partie de la ville que l'on disait pourtant épargnée par ce phénomène. Le même problème existe du côté de Tigzirt où la mer engloutit chaque jour  une partie des terres qui glissent. Là encore, et comme à Ain El Hammam, les autorités sont à pied d’œuvre avec tout un attirail moderne. La terre s’affaisse aussi du côté de Draa-El-Mizan et de Boudjima. Si pour Maamar (Draa-El-Mizan), le mouvement du terrain concerne quelques masures, ce n'est malheureusement pas le cas à Boudjima où c'est tout le village de Thla Taghla qui est menacé, obligeant de ce fait les autorités à fermer la route à la circulation entre Boudjima et la crête de Tigzirt. Le dernier phénomène de glissement de terrain, en date,  vient d'être annoncé du côté de Larbaa Nath Irathen où la réalisation d'un programme de logements en contre bas de la ville et en amont d'un lycée, d'un collège  et de l'hôpital de la ville pourrait faire disparaître les logements et institutions déjà existantes non loin de ce site. Ainsi, ce projet pourrait provoquer un désastre au point où les autorités locales ont pris certaines mesures préventives dont celle d'interdire à la circulation les routes et chemins menant aux institutions précitées.Les autorités, un peu partout, s'affairent à dresser des digues de fortune et à mettre en place de gabions pour atténuer le phénomène. Un problème que l'on prend très au sérieux car il y a des vies humaines en jeu.