Algérie

TIZI-OUZOU De plus en plus de ménages boycottent le sacrifice



De plus en plus de ménages envisagent pour cette année de se «passer » du fameux mouton de l'Aïd.
La majorité des pères de famille interrogés à ce sujet ont déjà pris la décision de boycotter cette tradition religieuse en raison de leur incapacité financière à acheter un mouton. En effet, les prix oscillent sur le marché de la wilaya de Tizi-Ouzou, à l'instar du reste de la région du nord du pays, entre 18 000 DA pour un agneau d'à peine quelques mois et 50 000 DA pour un grand mouton. Seules donc les grandes bourses peuvent se permettre d'acquérir ce grand bélier cornu et beau comme l'aiment les enfants. Ainsi, c'est fini cette coutume de «un mouton à tout prix pour mes enfants», comme ont l'habitude de se targuer certains pères de famille qui, quelquefois s'endettent pour satisfaire cette exigence sociale et religieuse. Autrefois, ce sont les ménages qui n'observaient pas ce rituel qui étaient montrés du doigt dans le village ou dans le quartier, aujourd'hui ce sont plutôt les familles qui brocantent l'ovin qui sont désignées comme «riches» au sein de la société. Aussi, d'autres familles organisent carrément des quêtes pour organiser des «timechret». Au lieu de sacrifier un mouton par famille, elles achètent collectivement un bovin pour le partager dans une sorte de kermesse villageoise et du coup, elles arrivent à économiser une importante somme d'argent. C'est dire qu'en plus d'autres dépenses inhérentes à la fête comme l'achat des habits, par exemple, c'est une véritable «banqueroute» qu'ont connue les ménages avec cette rentrée sociale qui n'en finit pas car après le ruineux mois de Ramadan, l'Aïd El Fitr, la rentrée scolaire vient encore cette autre Aïd El Kebir et les poches sont tout simplement vides. En somme, tout le monde attend vivement la fête, mais la plupart sans le mouton, mais avec beaucoup d'espoir.




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