Détresse des commerçants
L?inertie des autorités a été fortement dénoncée par les commerçants et les artisans de la ville de Tizi Ouzou. L?occasion leur a été donnée pour crier leur colère contre une situation des plus intenables, lors de la réunion d?installation du nouveau bureau exécutif de l?Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA). Ils ont réclamé plus de fermeté de la part des pouvoirs publics, notamment des services de sécurité. De nombreux problèmes ont été également soulevés. L?insécurité, l?insalubrité et le commerce informel sont les principaux maux dont souffrent ces professionnels. Pour leur part, les artisans ont réitéré la problématique de la cherté et la rareté de la matière première. « Rien n?est fait pour nous encourager. Des collègues ont jeté le tablier à cause, notamment, des impôts. Les salons d?exposition, les seuls espaces pour ceux qui n?ont pas de locaux pour écouler leurs produits se font rares. Plusieurs salons ont été annulés, et on ne sait pas pourquoi ! » La direction de l?artisanat a été fortement critiquée. Les façonniers dénoncent la corruption et les traitements de faveur dans l?acquisition des locaux. « On ne peut pas parler du développement touristique si les métiers de l?artisanat et les artisans ne sont pas considérés », tonne un bijoutier. Dans le même contexte, les commerçants de la ville de Tizi Ouzou ont montré du doigt les trabendistes et les pseudo-gérants de parkings. « Nous sommes doublement pénalisés. Tout d?abord, il y a les gérants de parkings qui font fuir la clientèle, et les tradendistes qui s?installent aux portes de nos commerces », tempête un jeune commerçant. Le marché parallèle est un autre péril. Chaque jour, ils sont de plus en plus nombreux à venir d?autres wilayas pour étaler leurs marchandises sur les trottoirs de la ville. Rencontré dans son magasin, un vendeur déclare : « Dans l?impunité totale, ils se permettent même de vendre des produits sensibles, tels que les produits cosmétiques et des denrées comme certaines marques de chocolat et des biscuits dont la provenance et la qualité sont pour le moins douteuses. » En outre, d?autre voix qui s?élèvent demandent la révision de la réglementation en vigueur, citant la Casnos et l?administration de wilaya. « Des établissements de restauration classés, et qui sont considérés comme un débit de boissons doivent fermer à 22h, c?est honteux ! », dira M. Aba. « Quel avenir pour le tourisme à Tizi Ouzou si la ville est désertée à partir de 21h ? », renchérit un négociant. Par ailleurs, la vision de l?administration, expliquée par Mme la chef de daïra de Tizi Ouzou, consiste en l?installation de marchés de proximité et la construction de locaux. Néanmoins, certains des projets butent sur des oppositions insolubles. De plus, la rareté ou plutôt l?inexistence d?assiettes foncières urbanisables semble faucher toutes les initiatives. Tel est le cas du projet de réalisation d?un marché de proximité à M?Douha. Selon des informations, les autorités recourront à l?achat de terrains chez des particuliers afin de parer au manque de foncier.
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Posté Le : 01/03/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : N. D.
Source : www.elwatan.com