Tizi Ouzou La femme rurale sera célébrée samedi

Manifestations - C'est le 20 octobre prochain que la maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou compte lancer les festivités de célébration de la Journée mondiale de la femme rurale qui a coïncidé avec le 15 octobre passé.
Ces festivités viennent enrichir le programme de deux journées commémoratives de la Journée de l'immigration qui coïncide avec le 17 octobre 1961 et qui ont débuté aujourd'hui même
Un programme riche et varié a été concocté par les organisateurs de ce rendez-vous culturel. Il s'agit de plusieurs expositions liées à de nombreux métiers manuels et artisanaux que de nombreuses femmes exercent à longueur d'année, comme la poterie, la tapisserie, la couture,etc.
Si certaines femmes exercent toujours ces métiers à des fins culturelles, à savoir la sauvegarde du patrimoine kabyle, pour d'autres ils constituent une source principale de revenus, un gagne-pain et un moyen de subsistance pour toute la famille. Des conférences, suivies de débats, sont également au menu, elles seront animées au niveau du petit théâtre de la Maison de la culture par d'éminents professeurs et enseignants universitaires.
On citera antre autres, la conférence qui sera animée par Mme Aïnouz sous le thème «Quotidien de la femme rurale», la conférence de M. Hendel qui parlera de la «Richesse et biodiversité du parc national du Djurdjura», et «Processus de fabrication de la poterie de Maâtkas et les pratiques liées à l'art traditionnel» par Hassani Ali, «Femme rurale» par Mmes Cherfa Zahra et Benhabiles Saïda puis celles de Mme Melahi Fatiha et M. Hassani Ali intitulées «Le compostage».
Notons, par ailleurs, que la célébration la Journée de la femme rurale a été d'abord lancée en 1995 par plusieurs ONG internationales à Beijing à partir de la 4e conférence internationale de l'ONU ayant traité le thème de la femme puis organisée, depuis 1997, par la fondation Sommet mondial des femmes (WWSF). Elle est célébrée dans 100 pays à travers le monde. Cette journée se veut un hommage à la femme rurale qui constitue plus du quart de la population mondiale et représente la véritable source de sauvegarde et de sécurité alimentaire à travers les campagnes. En Kabylie, la femme dans société traditionnelle a joué un rôle central.
La femme kabyle constitue le pilier de la maison, comme l'adage le dit si bien : «Argaz d lessas, tamettut d tigedjdit talemest» (l'homme constitue les fondations, la femme le pilier de la maison).