C'est le paroxysme déjà depuis plusieurs années dans cette partie sud de la wilaya de Tizi-Ouzou où l'insécurité est devenue omniprésente et quotidienne et où la plupart des kidnappings s'y sont produits.
Cette partie qui englobe Maâtkas, Souk El Ténine, Ath Zmenzer, Mechtras, Assi Youcef, Aït Bouaddou, Agouni Gueghrane, Bounouh, Tizi- Ntleta, Aïn-Zaouia et Ath Yahia Moussa est surnommée par les groupes terroristes le «Triangle de la paix», à se fier à l'un des enregistrements effectués sur CD et distribué durant leurs descentes sur les axes routiers tout récemment. La terreur des rapts se poursuit encore dans ce «no man's land», et ce, dans une incroyable indifférence des pouvoirs publics. A peine 10 jours après le décès de Dahmani Kader, le vaillant bijoutier de Boghni mortellement blessé en tentant de résister à un groupe armé venu le cambrioler en plein jour en début du mois de juillet, voilà qu'un jeune, d'à peine 20 ans, vient d'être enlevé par un groupe armé dont le nombre reste indéterminé, dans la nuit de mardi à mercredi. Hamid Dehloum, puisque c'est de lui qu'il s'agit, est fils de propriétaire d'un dépôt de boissons alcoolisées à Mechtras. Il a été appréhendé à 22 heures au moment où il rentrait chez lui après une petite veillée ramadanesque passée en compagnie de ses amis. Le groupe armé s'est dirigé vers une destination inconnue. Il convient de rappeler que la région regorge de zones de repli, on pourra citer les maquis d'Amjoudh, d'El Maj, Boumahni, Ighil Oumenchar… En tout cas, la nouvelle du rapt du sympathique Hamid s'est répandue telle une traînée de poudre. La population a réagi illico presto en procédant à la fermeture de la RN30 durant une partie de la nuit. Exacerbés, les citoyens sont gagnés par une incommensurable colère «où est l'Etat qui constitutionnellement doit garantir la sécurité des citoyens et de leurs biens ! ' Ce ne sont pas les vignettes automobiles et les ceintures de sécurité qui doivent résumer à elles seules le travail des services de sécurité, non !!», argueront quelques jeunes rencontrés le lendemain matin aux environs de Mechtras. Il est à souligner que selon nos informations, les ravisseurs ne sont pas encore entrés en contact avec la famille de la victime. Actuellement, c'est un climat de consternation et de psychose qui est observé à travers les communes de Boghni, Mechtras et Maâtkas. En tout état de cause, un nombre important de citoyens affluaient hier encore chez les Dehloum de Mechtras, de Boghni. Une famille originaire de Maâtkas qui s'est installée depuis des décennies à Boghni où elle a investi dans le commerce. Beaucoup d'actions de protestation ont été envisagées hier dont entre autres, une grève générale, mais pour l'heure, c'est la concertation. On attend par-ci par-là des nouvelles. Et tout le monde imagine un peu l'indescriptible angoisse que vivent les familles des victimes de kidnapping durant leur détention par les ravisseurs qui exigent souvent de faramineuses rançons en contrepartie de la libération des otages.
Amayas Idir
Les ravisseurs exigent une rançon
Aux toutes dernières nouvelles, selon des proches de la victime du kidnapping, les ravisseurs sont entrés en contact avec la famille du jeune homme, hier vers midi, pour exiger le payement d'une rançon de deux milliards de centimes sans donner plus de précisions ou de détails.
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Posté Le : 09/08/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A I
Source : www.lesoirdalgerie.com