Tizi Ouzou

Situation - Eboulements, glissements de terrains, intempéries aux conséquences graves, le quotidien de la wilaya de Tizi Ouzou est de plus en plus dur.
Les habitants de nombreuses communes de la wilaya de Tizi Ouzou continuent à payer les conséquences que génèrent les importantes chutes de pluies et les intempéries qui marquent la région depuis le mois de février dernier. Hier encore, la rupture du transfert d'eau vers Fréha et Azazga à partir de Taksebt, suite à un gigantesque glissement de terrain qui s'est produit à Taboukert, sur le territoire de la commune de Tizi Rached a provoqué la rupture de l'alimentation pour onze localités.
Du coup, c'est environ 250 000 habitants qui se retrouvent sans eau. Ces localités sont celles de Fréha, Azazga, At Oumalou, Tizi Rached, Mekla, Aît Khellili, Yakourène, Ifigha et Timizart.
Aussitôt la rupture de la conduite de diamètre 800 signalée, l'ADE a procédé à l'arrête du pompage et pris des mesures palliatives qui consistent en la remise en service de l'ancien système d'alimentation (forages) et l'approvisionnement par camions citernes des populations touchées. Une entreprise connue dans le domaine, en l'occurrence Hydro aménagement a été instruite de procéder à la réparation des dégâts et les équipements nécessaires ont déjà été acheminés sur place dès hier soir, nous t-on fait savoir.
Ce n'est pas la première fois qu'un éboulement provoque la rupture d'alimentation à Tizi Ouzou. On se souvient que lors des tempêtes de neige du mois de février, dix communes du flanc sud ont été privées d'eau durant plusieurs jours suite à la rupture des conduites de transfert à partir du barrage de Koudiet Acerdoun de Bouira.
Ces coupures récurrentes d'eau ont poussé plusieurs citoyens à recourir aux forages. Ils font appel à des professionnels qui disposent de moyens pour atteindre la nappe à partir de 25 mètres. Malgré le coût élevé de cette prestation, plus de 3 000 da le mètre, les citoyens préfèrent cette solution et ainsi ils n'auront plus besoin de l'eau de l'ADE. Le recours à cette solution suscite de plus en plus d'engouement à travers plusieurs villages de la Kabylie.