Algérie

Tizi Ouzou



Les pouvoirs publics interpellés Les journées portes ouvertes sur l?environnement ont été l?occasion au collectif d?associations initiatrices de cette activité d?interpeller les pouvoirs publics pour agir et mettre un terme à la dégradation effrénée que subit la nature dans la wilaya. Lors de son intervention, Me Aït Mimoune Mohamed, président de l?association écologique Vita Salubris, a tenu à rappeler que « la responsabilité est partagée entre citoyens et pouvoirs publics ». L?orateur s?interroge sur le manque de promptitude des autorités à réagir face aux périls menaçant la nature : « Il faut un peu plus d?effort de sensibilisation à l?école et dans les grands médias. Il est attendu des pouvoirs publics la stricte application des lois. » Face à un parterre d?étudiants en biologie et agronomie, le directeur de l?environnement de Tizi Ouzou, M. Oubabas, s?est étalé sur l?action concrète de ses services pour la préservation de l?environnement. « La ville de Tizi Ouzou produit 80 t/jour de déchets ménagers, alors que pour la wilaya, ce sont près de 800 t/j », dira-t-il au sujet des déchets ménagers. « Un décret de 1984 fait obligation aux communes de traiter les détritus, en réglementer l?opération d?émission, de collecte par l?aménagement d?une décharge contrôlée », affirme l?orateur, précisant que ce n?est pas le cas dans la réalité. Préconisant le tri et la valorisation des ordures domestiques, le directeur de l?environnement affirme : « Le tri des déchets rapportera de l?argent aux communes, des sous-produits recyclables et valorisables, un environnement préservé et une création d?emplois conséquente. Une démarche qui se fait par la récupération du déchet, sa valorisation, son recyclage et sa réutilisation. » « Mais au plan pratique, l?implantation des décharges communales contrôlées se heurte à la contrainte des terrains susceptibles de les abriter. Ce qui pousse à recourir aux décharges intercommunales et centres d?enfouissement techniques », explique ce responsable. Autre problème posé, les déchets industriels dont les huileries sont la principale source. Elles sont plus de 500 dans la wilaya de Tizi Ouzou. « Une tonne d?olives pollue autant que 500 habitants. Il est fait obligation à ces industries d?installer des bassins de décantation (condition de leur agrément) », annonce M. Oubabas. En ce sens, M. Derridj précise : « Autrefois, la margarine entrait dans la composition et la fabrication de savon alors que le grillon est utilisé pour la culture des champignons », appelant ainsi à un recyclage de ces déchets et à amortir leur impact agressif sur la nature.


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