Algérie

Tizi Ouzou



Malaise à l?Éducation Le secteur de l?éducation se trouve depuis quelques semaines dans un climat social très tendu. Même s?ils n?ont pas adopté une démarche identique, trois syndicats autonomes de l?éducation (Cnapest, Satef et Unpef) ont relevé les mêmes préoccupations : les vacataires ne sont pas payés et les rappels non versés. Certaines situations remontent à 2001. Le Cnapest dénonce la direction de l?éducation qui est, selon ce syndicat, « responsable des retards dans l?épuration des situations financières ». Le Satef dépose un préavis de grève et demande « le départ du directeur, accompagné d?un assainissement profond et radical dans la direction de l?éducation », alors que l?Unpef rapporte que le directeur de l?éducation les a assurés que « les rappels seront versés dans les meilleurs délais (entre décembre 2004 et janvier 2005) ». Mais le malaise est profond. La situation s?est aggravée pour les personnels de l?éducation depuis la centralisation de la paie au niveau de la direction de l?éducation. L?absence des compétences est un autre problème posé. Gérer la carrière de plus de 20 000 fonctionnaires devient problématique pour un personnel administratif instable. A Tizi Ouzou, chaque année arrive un nouveau directeur. L?actuel locataire de la tour de l?académie, M. Boukhenouche, souligne : « On ne cesse de parler de la présence d?incompétents dans mes services et ma réponse est la suivante : les compétences sont les bienvenues ! Les portes sont ouvertes. » Le Satef relève que « la DE est sans secrétaire général, sans responsable du personnel et gérée par le directeur seul ». M. Boukhenouche affirme : « Je fais l?impossible pour régler les problèmes, je n?ai pas de repos. Depuis le mois de juillet dernier, plus de 18 000 situations ont été régularisées. J?avoue que nous rencontrons d?énormes difficultés avec le contrôle financier (CF) et le trésorier de la wilaya. Concernant le remboursement des journées de grève de l?an dernier, les blocages se situent entre le CF et le Trésor, et pour nous, ça fait désordre. » Les enseignants se retrouvent alors ballottés d?un service à un autre. Les cas les plus dramatiques sont les suppléants et les vacataires qui ne sont pas payés. Ils sont un millier, selon un membre de leur coordination. A l?entrée du service paie de la direction de l?éducation sont accrochées des listes de centaines « d?états de paiement » à régulariser. Le directeur de l?éducation précise : « Un budget de 890 millions de dinars est nécessaire pour payer les vacataires. » La somme n?est pas disponible, le malaise va perdurer.


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