La wilaya de Tizi-Ouzou dispose d'un "important" potentiel hydrique évalué à 808, 070 millions de m3/an d'eaux superficielles, qui, en attendant d'être mobilisées et rationalisées, finissent versées dans la mer, selon la direction locale des Ressources en eau.Tizi-Ouzou, précise-t-on de même source, est réputée pour sa bonne pluviométrie qui est d'une moyenne annuelle de 800 mm. Durant l'hiver dernier (2014/2015), il a été enregistré une pluviométrie de 940 mm. Pour l'hiver en cours, ce sont quelque 520 mm de précipitations enregistrés, au 22 mars courant, a-t-on indiqué de même source. L'écoulement des oueds, représente une ressource hydrique assez importante. Mais en l'absence d'infrastructures hydrauliques pour la mobilisation de ces eaux superficielles, ce sont 808 070 000 m3 d'eau provenant des pluies et de la fonte des neiges qui s'écoulent annuellement vers la mer, selon cette même direction. Actuellement sur un volume d'eaux superficielles, évalué à 1 milliard m3 d'eau ruisselant à travers le territoire de la wilaya, le volume total mobilisé par les barrages en exploitation (Taksebt, Ain Zaouia, Draa El Mizan, Djebla, et Tizi Gheniff) et les 83 retenues collinaires n'est que de 191,930 millions de m3, a-t-on observé. La plus importante de ces infrastructures est le barrage de Taksebt, mis en eau en 2001, et qui dispose d'une capacité de stockage de 180 millions m3. Suivent les barrages de Djebla (3 millions de m3), de Draa El Mizan (1,5 millions de m3), d'Ain Zaouïa (1,4 millions de m3), et de Tizi-Gheniff (530 000 m3). Les 83 retenues collinaires de la wilaya permettent la mobilisation d'un volume global de 4,5 millions de m3, rappelle-t-on. Selon Rachid Hameg, directeur local des ressources en Eau, la capacité de mobilisation des eaux superficielles de la wilaya peut être portée à 450 millions m3 par la réalisation des barrages qui sont en cours de construction à savoir celui de Souk N'Tlata (98 millions de m3/an), en instance de réalisation dont celui de Sidi Khelifa ( 21,4 millions de m3), ou en cours d'étude à savoir le barrage de Bounachi (30,5 millions de m3) et de zaouïa (43,6 millions de m3). En outre une ancienne étude réalisée par la direction locale des ressources en eau, fait état de six sites potentiels de barrages qui sont Imdoussene à Kahra (Fréha), Tamda (Ouaguenoune), Ait Issael à Ait Khellili (Mekla), Thala Athmane, et Ilssanene (Oued Fali). L'importance de la réalisation des projets en instance, ou en cours d'étude, pour augmenter la capacité de stockage d'eau dans la wilaya, a été remise sur le tapis de manière insistante par les autorités locales suite au manque de pluie qui caractérise cet hiver. Cela a induit une baisse drastique du volume d'eau emmagasiné par le barrage de Taksebt qui a atteint un "seuil critique" de 45% de taux de remplissage en février dernier, avant de remonter, à 58% durant ce mois de mars avec l'arrivée de fortes précipitations, selon le directeur de l'unité de Tizi-Ouzou de l'Algérienne des eaux (ADE) Berzouk Amar. "Atteindre un volume de 450 millions de m3 d'eau stocké au niveau de la wilaya par la réalisation des différents barrages lancés, en instance de réalisation, ou en cours d'étude, permettra d'assurer a la wilaya une sécurité au plan d'alimentation en eau potable a soutenu M. Hameg. Il a observé qu'en plus de ce phénomène de rareté de pluie, le barrage de Taksebt qui fournit l'eau potable pour 920 000 habitants répartis sur 750 villages et 38 centres urbains, risque d'être "dépassé à moyen terme" d'où la nécessité de réaliser les autres projets prévus. Face à l'assèchement, à la fin de l'été des forages réalisés sur les oueds de la wilaya et les besoins sans cesse croissant liés à l'évolution démographique, "la satisfaction des besoins en eau (potable, irrigation et industrie) passe inévitablement par la mobilisation des eaux superficielles et la réalisation de grands transferts", a-t-il expliqué. Plus de 120 sources importantes recensées à travers la wilaya La direction des ressources en eau a recensé 121 sources importantes à travers la wilaya, d'un potentiel total estimé à 16 millions de m3, situées pour la majorité sur le flanc nord de la chaîne du Djurdjura. Selon des géologues, le relief de cette montagne (fracturé et dénivelé) permet à l'eau de s'infiltre rapidement et en profondeur dans le sol. L'eau s'engouffre dans les innombrables cavités et circule à travers des galeries souterraines pour rejaillir dans un autre endroit après avoir parcouru, parfois, des milliers de mètres sous terre. Parmi ces sources figurent celles d'Aincer Amokrane dans la commune D'Iferhounene, derdar ( Ath Ziki), Tinzert (Boghni), El Hammam (Ait Boumahdi), Aidloul à Timeghras ( Ouacifs), Tala Ouguelid (Mechtras), Oualsous, Ammane Melloulen et Zerroud (Ait Ouabane). Sur ces 121 sources, une trentaine a été captée pour alimenter en eau potable des villages de la wilaya. Selon la direction des ressources en eau, le volume d'eau global mobilisé à partir de ces sources est de 4,36 millions m3.
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Posté Le : 26/03/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Akli I
Source : www.lemaghrebdz.com