Algérie

Tizi-Ouzou



Tizi-Ouzou
Des participants à une rencontre sur le développement de l'apiculture à Tizi-Ouzou ont plaidé jeudi pour la non utilisation des produits phytosanitaires et de pesticides pendant la période de floraison."L'utilisation de ces produits ainsi que des herbicides et des insecticides durant la période de floraison est très nocif, voire fatal pour les abeilles qui les butinent", a expliqué Salem Touati, président de l'Association des apiculteurs professionnels du massif du Djurdjura, appuyés par d'autres apiculteurs présents à cette rencontre qui s'est tenue jeudi à l'Institut de technologie moyen agricole spécialisé en agriculture de montagne (ITMAS). Les apiculteurs ont précisé que l'utilisation de ces produits doit se faire avant ou après la floraison, tout en avançant d'autres propositions dont la formation de vétérinaires spécialisés dans les pathologies apicoles, l'organisation des apiculteurs dans des associations et des coopératives, l'élaboration d'un guide sur les techniques de conduite d'un rucher et d'une carte apicole de la wilaya avec un inventaire des plantes mellifères.Le directeur local des services agricoles, Rachid Rahamnia, a précisé que les préoccupations des apiculteurs seront listées dans la perspective d'établir des recommandations à transmettre au ministère de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, en vue d'apporter des solutions aux contraintes rencontrées sur le terrain, qui permettront de booster cette activité. Il a indiqué que la wilaya de Tizi-Ouzou dispose d'un potentiel apicole constitué de 104 300 ruches pleine produisant une moyenne annuelle de 3000 quintaux de miel. "Cette quantité reste insuffisante comparativement à l'importance du rucher local, et qui s'explique par le fait que cette wilaya est spécialisé dans la production d'essaim, puisque une moyenne de 45 000 essaims/an est annuellement mise sur le marché national", a-t-il observé.Pour sa part, le directeur du Groupe régional d'exploitation de Tizi-Ouzou de la Banque de l'agriculture et de développent rural (BADR), a réaffirmé la disponibilité de l'organisme qu'il représente à s'impliquer davantage dans le développement de l'agriculture au niveau local, par des mesures de facilitation au profit de demandeurs des crédits destinés aux agriculteurs (crédits Rfig et Ettahadi).Abordant la situation de la filière apicole au niveau local, Fatima Djoubert-Toudert, une enseignante en agronomie à l'université de Tizi-Ouzou, a observé que cette activité a connu un essor important ces dernières années, notamment au plan de la diversification de la production de miel.Le miel algérien, a-t-elle relevé, "est de très bonne qualité, mais l'absence, d'un circuit de vente organisé, d'un contrôle régulier du produit en vue de son identification, sont parmi le" principales contraintes à son exportation".Cette journée d'étude a été également marquée par la présentation de communications sur "les maladies de l'abeille, lutte et prévention", les " assurances multirisques apicoles" et le "rôle de l'organisation professionnelle dans le développement de l'apiculture".




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