TIZI-OUZOU

Le fait saillant lors de la cérémonie de clèture de la 9e édition du festival arabo-africain de danse folklorique est incontestablement l'annonce faite par le commissaire du festival M. Ould Ali El hadi d'élargir cette manifestation culturelle annuelle à des pays autres que ceux situés dans la sphère géographique africaine et arabe, et ce, à partir de la prochaine édition.Ce reclassement du festival sera, par ailleurs, concrétisé par l'installation d'un comité d'organisation international qui sera chargé de la préparation et du suivi du festival. Une décision saluée par beaucoup de présents qui estiment qu'il était temps de penser à une formule à même d'éviter l'essoufflement du festival, guetté par la routine.La cérémonie de clèture du festival, qui s'est voulue un moment de partage et un message de paix en le dédiant à la Palestine et en hommage à Nelson Mandela, a été marquée par la présence de la famille Matoub Lounès, alors que le wali et le P/APW se sont vu représentés par leurs délégués. Tout comme le commissaire du festival, des festivaliers ont réaffirmé la réussite de l'événement comme les Africains et les pays invités surprise du festival, les festivaliers d'Europe et du continent américain comme le ballet turc et la troupe roumaine Les Fleurs de Bucovinci qui interprète des danses ancestrales.Des cadeaux ont été remis aux festivaliers ainsi qu'aux lauréats des concours de photographie, dessin et arts plastiques à la fin de la cérémonie de clèture, entièrement consacrée à la Palestine qui vit un drame à huis clos.Ainsi en est-il de cette belle fresque du ballet national déclinée à travers une chorégraphie féerique qui a arraché des larmes aux présents.A la fin de la séance de clèture qui s'est tenue au théâtre Kateb-Yacine, les festivaliers se sont rendus à la Maison de la culture où a été inaugurée la Maison kabyle, réalisée avec des répliques de matériaux nobles alors que la région recèle des gisements de pierres et autres matériaux, à même de donner un visage plus authentique à la bâtisse, reflet de la vie d'antan.S. HammoumImpressions de festivaliersYonodjoum Djasra Nguedaoum, chorégraphe du Tchad : «Le festival est une réussite sur tous les plans, toutefois il y a lieu de penser à créer des ateliers de danse et à professionnaliser le métier de guide touristique afin de capitaliser les résultats du festival.»Mme Souanga, exposante de Cète-d'Ivoire : «Le concept du festival nous permet d'aller à la découverte d'autres cultures et d'autres facettes des traditions africaines dont il convient d'élargir le spectre.»Touvé Alpha, ancien président de l'association des étudiants étrangers de Tizi-Ouzou : «Le festival se passe bien dans l'ensemble et si changement il doit y avoir, il doit venir de l'intérieur.»