Tizi Ouzou

Les représentants, à Fréha (daïra d'Azazga), de l'Organisation nationale des moudjahidine (ONM), de la Fédération des fils de chouhadas (FFC) et de l'Organisation nationale des enfants de chouhadas (ONEC), ont dénoncé, dans une déclaration datée du 10 juillet courant et dont nous détenons une copie, le manque de collaboration du président de l'APC concernant leurs demandes «d'attribution de salle pour l'élaboration de programmes communs de célébration d'évènements majeurs ayant trait à la Révolution de Novembre».Ils soulignent qu'ils ne «récoltent que mutisme» de la part de cet élu depuis plusieurs mois, alors que l'APC a acquis, expliquent-ils, des bungalows destinés à désengorger les services de l'APC dont le siège est étroit, mais sans penser aux représentants d'organisations nationales. «Lorsque nous sollicitions la salle de délibération pour nous réunir, le maire nous propose une salle de classe dans une école primaire éloignée du chef-lieu», dénoncent les auteurs de la déclaration dans laquelle ils lui reprochent aussi de «ne pas accorder d'attention concernant la dégradation de stèles commémoratives de la région et l'abandon de celles qui ne sont pas achevées». «Notre demande d'un local approprié vise à réunir des conditions nécessaires pour transcrire les témoignages de moudjahidine encore en vie quant à la riche histoire de la Révolution et des évènements ayant eu lieu dans cette région d'Ath Jennad et ses alentours durant la guerre d'indépendance», ajoute le document.Les auteurs reprochent également au maire le délaissement des stèles de chouhadas érigées à l'entrée de la ville de Fréha et celles du village Aït Bouali, dont les martyrs sont en majorité ceux de la bataille de Tachivount, qui eut lieu en plein opération «Jumelles». Ils dénoncent également «l'anonymat» frappant de nombreuses structures et places publiques dans la région, alors que leur baptisation aux noms de nos innombrables chouhadas est impérative», relèvent-ils encore.Contacté par téléphone pour donner sa version des faits sur ces reproches, le maire de Fréha clame que les représentants de ces organisations «ont bénéficié d'un local et qu'une récente délibération a voté l'acquisition à leur profit d'un climatiseur». Concernant la salle de délibération, il n'est pas question de «la mettre à la disposition de personne, sachant l'extrême exiguïté du vieux siège de la mairie de Fréha». «Si on veut se réunir ou préparer tout ce qui peut être utile pour la commune, témoignages ou manifestation sur l'histoire de la Révolution, la maison de jeunes à côté de l'APC est désespérément vide tout le temps. Ils n'ont qu'à faire la demande», indique encore le maire, précisant pour ce qui est des audiences, «les portes du bureau du P/APC sont grandes ouvertes, en tout moment», ajoute le P/APC en se demandant «pourquoi, concernant les baptisations, avoir attendu des décennies durant '»Pour ce qui est des stèles commémoratives, le maire de Fréha indique que «les travaux vont commencer incessamment, puisque des enveloppes de 311.000 dinars et de 5.000.000 de DA ont été accordées par le wali pour respectivement le cimetière de chouhadas d'Aït Bouali, avec une salle historique sur le site, et la réfection de celle située à l'entrée du chef-lieu de la commune dont la fiche technique est prête. Quatre autres édifices commémoratifs sont également en réalisation dans la commune, avec tous leurs moyens nécessaires», dira le maire de Fréha.