Tizi Ouzou

Protestation ? Les chauffeurs de taxi sont montés au créneau, accusant la direction des transports de la wilaya d'être derrière la situation difficile dans laquelle ils se débattent.Depuis ces dernières années, les chauffeurs de taxi urbain sont souvent sur des charbons ardents. Ils ont multiplié les actions de protestation, sachant que leur métier fait face, à chaque fois, à une multitude de problèmes aussi complexes les uns que les autres. Non seulement le métier de chauffeur de taxi ne nourrit pas correctement son homme, mais il l'expose à des dangers, et aussi à des blocages d'ordre bureaucratique surtout.Hier encore, les chauffeurs de taxi urbain de la ville de Tizi Ouzou sont revenus à la charge? en observant, après avoir sillonné la grande rue, un sit-in devant le siège de la wilaya pour dire non au système de la carte jaune. A l'appel de la Section syndicale des chauffeurs de taxi (SSCTO), les protestataires, fort nombreux du reste, ont exprimé leur mécontentement en déployant des banderoles sur lesquelles étaient inscrits leurs principaux slogans dont : «Non à la couleur jaune». Aussi, ces derniers montrent tout leur courroux à l'égard de la direction des transports de la wilaya qu'ils accusent d'être derrière la situation difficile dans laquelle ils se débattent. En effet, dans une déclaration rendue publique, ils dénoncent par la voix de la section syndicale «les agissements» de la direction des transports qui impose «les autorisations d'exploitation de couleur jaune» en justifiant ce rejet par le fait que conformément à l'arrêté d'application du décret exécutif n°12-230 du 24 mai 2012, cette mesure concerne uniquement les transporteurs inter-daïras, inter-communes et inter-wilayas et qu'ils ont toujours travaillé avec des «autorisations de couleur verte».Les chauffeurs de taxi estiment que cette volonté d'appliquer cette mesure?n'est rien d'autre qu'une provocation de l'administration qu'ils accusent de tous les maux et mots, notamment la bureaucratie. Aussi, est-il souligné que ce métier de chauffeur de taxi devient de plus en plus difficile à exercer. Ces derniers, notamment ceux qui assurent les lignes extra-muros, ont-ils rappelé, font face à de multiples dangers,comme l'insécurité. Nombreux sont ceux qui ont été victimes d'actes de banditisme, de bandes de trafic de véhicules, etc. La dernière victime en date était un chauffeur de taxi originaire du village Aït Daoud, dans la commune de Yattafène, à quelque 40 kilomètres au sud-est de Tizi Ouzou, dont le corps a été retrouvé au début de ce mois sous un pont non loin d'Ath Mendes,?à Boghni, au sud-ouest de Tizi Ouzou. La victime a été délestée de tous ses biens ainsi que de son véhicule de type Renault Symbol.