Algérie

TIZI OUZOU



TIZI OUZOU
Les éleveurs et collecteurs de lait de plusieurs localités de la wilaya de Tizi Ouzou montent au créneau pour exprimer tout leur désarroi face à des procédés bureaucratiques qui, au lieu de trouver une solution à la dernière crise, se seraient rabattus sur les "maillons faibles de la chaîne", à savoir les fellahs éleveurs et les collecteurs, en exerçant une rétention sur leurs indemnités ou la subvention que les services de la tutelle auraient dû leur attribuer selon la réglementation en vigueur.Ainsi, plus d'une centaine auraient signé une pétition adressée au président de la Chambre agricole de la wilaya ­? dont nous détenons la requête ? pour demander à ce que la laiterie "Pâturage Algérie" leur débloque "les primes accordées par l'Onil (Office national interprofessionnel du lait) concernant les mois de juillet, août et septembre 2013", lit-on dans leur déclaration. C'est pratiquement leur fond de roulement et de subsistance. "Nous avons été nombreux à être bernés, car au début de notre travail, ces patrons nous avaient facilité toutes les opérations, et nous avons eu un contrat moral entre nous et les pauvres paysans et éleveurs qui, faut-il le rappeler, effectuent un travail qui demande beaucoup d'efforts et des encouragements, avant de nous montrer un autre visage", nous apprend un collecteur de l'ex-Michelet. "Même si les subventions arrivent en retard, nous avons su gérer les problèmes qui interférent entre nous et les éleveurs, sachant que lesdites subventions nous seront attribuées et voulant aider les éleveurs à continuer de travailler sans baisser les bras. Et, faut-il le rappeler, c'est aussi grâce à eux qu'on est là !", dira M. Bachir, un collecteur des hautes montagnes de Kabylie. Il arrive, toutefois, que les services du laboratoire vous refusent le produit, et dans ce cas,tout tombera sur le collecteur ; les normes à respecter pour vendre le produit étant de 34 DA pour 34 g/litre de matière grasse. Un vieux couple d'éleveurs présent sur les lieux avoue ne plus pouvoir tenir à ce rythme. "Que dire aux enfants et aux jeunes éleveurs quand nous n'arrivons pas à nous soigner ou à répondre à la fois aux besoins de la famille et du bétail '", s'interroge la vieille d'Aït Yahia qui n'a aucun autre revenu. Elle avoue même emprunter de l'argent pour franchir ses moments de crise. Au lieu de contribuer à élargir le créneau en collaborant pour mieux faire avancer ce secteur vital pour notre économie nationale et faire barrage aux parasites de la filière, certains pousseraient les éleveurs à opter pour d'autres démarches aussi décevantes que nuisibles.Certains éleveurs pourraient-ils mettre de l'eau dans leur portion, afin de compenser leur dû ' "Non !", disent d'autres préférant continuer dans le sérieux et la confiance, sans pour autant baisser les bras, mais aller plus loin que ce que leur permettra la loi en vigueur ; il y va de la sauvegarde de la filière lait et, en quelque sorte, de leur avenir.L. BNomAdresse email




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