Tizi Ouzou

La ville de Tizi Ouzou ressemblait presque à une ville morte ce dimanche matin. Contrairement aux autres débuts de semaines où elle connaît une véritable agitation, la capitale du Djurdjura et les autres localitésveau des localités étaient très calmes ce matin. Près de la totalité des institutions sont restées fermées. En effet, les habitants n'ont pas attendu la décision officielle pour faire du jour de l'an berbère, Yennayer, une journée fériée. Cette fête qui est toujours ignorée par le législateur, s'est tout simplement imposée. Toutes les écoles de la wilaya sont restées fermées et les élèves, tout comme les universitaires sont restés chez eux. Plusieurs institutions publiques et privées sont également restées fermées, au même titre qu'un grand nombre de magasins qui ont préféré garder leurs rideaux baissés.Pour rappel, cette journée a été «déclarée» fériée depuis 2002 suite aux événements qui ont secoué la Kabylie en 2001. Par cette action, les citoyen expriment leur revendication avec force, notamment en s'absentant du travail.Par cette action, les citoyens tentent de faire admettre leur revendication que Yennayer soit érigé en fête nationale et jour férié chômé et payé au niveau du territoire national, au même titre que le nouvel an hégirien et grégorien. Cette fête, profondément enracinée dans la mémoire collective, et célébrée depuis des siècles à travers tout le pays fait en effet partie intégrante du patrimoine immatériel algérien et c'est l'une des composantes de l'identité algérienne. Cette année, des internautes ont même lancé des appels sur Facebook à la mobilisation pour exercer des pressions sur les autorités algériennes afin que celles-ci déclarent cette fête populaire journée chômée et payée.Cette journée est tout simplement dédiée à la célébration du jour de l'an berbère 2964. Plusieurs activités du mouvement associatif sont au rendez-vous aux quatre coins de la wilaya.