Tizi-Ouzou

Des anciens du MCB relancent le mouvement Le MCB revient cette semaine! En effet, et à l’approche du 20 avril, jour anniversaire du printemps berbère, des anciens du MCB ont décidé de se retrousser les manches et de redonner au mouvement un bain de jouvence! D’anciens militants du MCB ont animé une conférence-débat, hier à la maison de la Culture Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou. A l’initiative d’une association culturelle, d’anciens militants du MCB ont organisé cette rencontre dont l’objectif est, selon des participants, la relance des activités du MCB. Les anciens militants, en réalité d’anciens travailleurs de ce qui fut la SONELEC, actuellement l’ENIEM, ont essayé de secouer le cocotier afin que le mouvement reprenne du poil de la bête. Selon la déclaration distribuée lors de cette conférence, il est affirmé que des militants désintéressés et déçus par le maigre résultat obtenu suite à une longue lutte pour la cause Amazighe, ils appellent ainsi tous les militants fidèles aux principes du MCB à un effort qui portera sur l’encadrement, l’animation et la mobilisation pacifique. Tout en faisant remarquer que des avancées ont été faites mais selon eux, il reste l’essentiel, c’est à dire l’officialisation de la langue et sa réelle prise en charge par l’état. Durant l’une des conférences, M. Moussaoui fera une courte intervention pour d’abord se poser la question: où en est Tamazight? Il rappellera ainsi le long cheminement du combat Amazigh tant à l’intérieur du mouvement national, que lors de la guerre d’indépendance, que depuis l’indépendance. A son tour, dans une deuxième conférence, M. Sadi Ahmed qui, lui, rappellera la participation des travailleurs en avril 1980 et la naissance au printemps de la même année, du comité populaire de coordination (CPC) et à l’intervenant de rappeler les grandes dates des événements du printemps Amazigh. L’appel lancé par les anciens militants du MCB à l’union sacrée et à tout faire pour que le mouvement redevienne ce qu’il était: un outil de lutte pour Tamazight. De cette rencontre, qui n’a pas pu intéresser les grands animateurs du MCB, devraient s’ajouter des rencontres qui seront programmées ultérieurement pour la préparation de commissions d’évaluation et de réflexion et afin d’aboutir à un séminaire qui sera ouvert à toutes les compétences. Ces actions s’inscriront dans le cadre de la relance et de la re-dynamisation du MCB. Les signataires de cet appel entendent, selon certains d’entre eux, rencontrer en aparté, entrer en contact avec les anciens animateurs du mouvement et leur demander d’abandonner ce qui les divise, pour ne retenir que ce qui les unit afin de pouvoir travailler ensemble pour le plus grand bien de Tamazight. M. Chabane