Maâtkas croit en l’avenir
Malgré les rumeurs de plus en plus insistantes signalant la présence de groupuscules armés, notamment dans le sud de la wilaya, la population s’adonne aux veillées de Ramadhan, comme si de rien n’était. C’est aussi une forme de résistance que ce courage des populations de faire abstraction des nervis. Il est vrai que les forces de l’ordre et autres services de sécurité veillent.En cette période de Ramadhan, les soirées se déroulent de façon assez animée, notamment dans les villages avec des séances loto à outrance.Dans d’autres hameaux, des cafés ont été ouverts spécialement pour ce Ramadhan, dans des sortes de gourbis qui allient l’ambiance d’antan aux séances de télévision.En dehors de ces quelques retrouvailles d’amis, les villageois ont le choix entre aller à Souk El Khemis, le chef-lieu de commune et de daïra et Souk El Tnine, la commune voisine.Les gens ne se soucient guère des terroristes, faisant confiance aux gars de la Bmpj cantonnés à Souk El Khemis, aux gens de la police communale installés à Souk El Tnine et aux militaires du poste avancé du Pont noir sur le CW 128.D’ailleurs, si la Bmpj effectue des rondes en ville, les militaires envoient des patrouilles nocturnes dans les endroits suspects. Tout cela participe à la sécurisation des villages.Les villageois disent «ne plus avoir peur car les terroristes ne doivent pas nous empêcher de vivre normalement. Le Ramadhan sans les veillées ne signifie rien.»Mais il est difficile de trouver un fourgon de transport sur Tizi Ouzou car, généralement, les transporteurs refusent de travailler de nuit. Courageux certes, téméraires non. En dehors des problèmes de transport, les gens affirment que le seul problème qu’ils appréhendent a trait à la cherté de la vie, Frustrés, peu exigeants peut-être, les gens ici, ont cependant les mêmes dépenses sinon encore plus que les citadins.Certes, l’olivier promet une belle récolte cette année, mais les feux de forêts semblent réduire ce rêve en cendres.Dans la commune de Maâtkas, ce sont les villages et hameaux de Berkoukas qui ont le plus payé avec des centaines d’oliviers partis en fumée. Avec ces divers problèmes, Maâtkas essaie d’oublier le dur présent en se projetant dans l’avenir qu’elle souhaite calme et serein.Maâtkas ne mérite pas la réputation de région dangereuse qui semble lui coller à la peau, les gens vivent normalement et veulent regarder de l’avant.
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Posté Le : 14/09/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : A. SAÏD
Source : www.lexpressiondz.com