Algérie

TIZI OUZOU



L’environnement ignoré par les budgets
Les soixante-sept communes de la wilaya ont un impérieux besoin de revoir leur politique environnementale. Avec un record national en rejets de déchets ménagers, l’environnement a été, pour la énième fois, oublié dans la répartition budgétaire supplémentaire de cette année en cours.Rien que dans la commune de Tizi Ouzou, les services d’hygiène ont estimé le taux de ces rejets à 1,55 kg par habitant sans compter les énormes quantités sécrétées à travers les communes.Par contre, l’enveloppe budgétaire qui est revenue à l’environnement n’est que la modique somme de 360.000 dinars sur un budget supplémentaire qui s’élève à trois cent cinquante-trois millions de dinars.Les documents que nous avons réussi à obtenir des services de la voirie qui prévoient une véritable refonte de la politique environnementale de la ville font état d’achats d’équipements d’un coût qui dépasse de loin cette enveloppe.Il est constaté, d’abord, que cette volonté de relooker la ville des genêts se trouve contrariée par la démarche des autorités. Puis, aux côtés de la ville de Tizi Ouzou, toutes les soixante-sept communes que compte la wilaya ont un impérieux besoin de revoir leur politique en matière d’environnement.Ces dernières, éparpillées sur les hauteurs ne trouvent pas de décharges pour les déchets sécrétés par leurs citoyens. Un grand nombre de localités ont eu à affronter leurs assemblées élues à cause de la volonté de ces dernières d’imposer des décharges dans des lieux inadaptés.En plus de ces problèmes environnementaux qui se posent à travers les communes, un autre phénomène est venu se greffer au gré et au su des responsables. Les décharges et les détritus sont quotidiennement étalés le long des chemins communaux, les chemins de wilaya et même sur les routes nationales. Par conséquent, avec les années qui passent et le laxisme des autorités, le territoire de la wilaya est devenu une gigantesque décharge publique à ciel ouvert.Comme solution à la situation environnementale délétère que vit la wilaya de Tizi Ouzou, les spécialistes affirment qu’il faut une politique nouvelle de l’environnement.Le coût de l’équipement se chiffrera inéluctablement à des dizaines de fois plus que les 0,1% du taux du budget total. Mais cette future politique environnementale ne devrait-elle pas commencer par en faire d’abord une question de culture?


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