Algérie

TIZI OUZOU



L’enfer de la circulation
Dans cette cacophonie de bruits de moteurs et de klaxons, les chauffeurs laissent libre cours à leur colère. En cette période d’été, la circulation en ville est devenue impossible. Embouteillages en cascades. Les axes, les rues et les boulevards sont quotidiennement bloqués. Les routes ne peuvent plus contenir le flux automobile. Le grand parc automobile de la wilaya avoisinant les 200.000 véhicules, se déverse quotidiennement sur la capitale exiguë du Djurdjura.De toutes les directions, on converge vers le centre urbain. Détenant un réseau routier quatre fois supérieur à la moyenne nationale, la ville voit quotidiennement les chemins communaux et de wilaya apporter un flux automobile dépassant de loin ses capacités d’accueil.Les 3548 kilomètres de chemins communaux, les 652 kilomètres de chemins de wilaya et les 605 km de routes nationales qui traversent la région convergent inexorablement vers ce centre urbain qui étouffe un peu plus de jour en jour. Les trois accès menant au centre ville sont constamment bloqués.En plus des heures d’attente, l’usager est soumis, malgré lui, aux incessants klaxons de désespoir. Les nerfs sont à bout. La tension monte. Rixes, insultes et bagarres en conséquence. L’impatience engendre également des accidents bénins mais trop nombreux. Phares brisés et pare-chocs en lambeaux. Une fois en ville, la souffrance est autre.Les voix routières sont saturées. La circulation devient impossible à toutes les intersections, les policiers urbains sont dépassés. La circulation devient ingérable. Les trottoirs sont squattés. Ils sont devenus des marchés à ciel ouvert. Outre les revendeurs informels, ces espaces sont devenus des extensions des boutiques.En conséquence, les piétons sont contraints de squatter, à leur tour, les chaussées réservées aux véhicules. A Tizi Ouzou, la circulation est devenu un calvaire tant pour les piétons que pour les conducteurs de véhicules. Dans cette cacophonie de bruit de moteurs et de klaxons, les chauffeurs laissent libre cours à leur colère. Dans cette anarchie ambiante, ce ne sont pas seulement les chaussées et les trottoirs qui suffoquent mais aussi les parkings. Il faut un miracle pour trouver une place libre dans les parkings à Tizi Ouzou.Ces dernières années, l’usager aura, sans nul doute, remarqué que les anciens parkings ont été transformés en lotissements d’habitation. Et c’est les trottoirs qui sont transformés en parking.Dans ce cas, les automobilistes sont soumis à la loi du «bâton ou la carotte» imposée par les «pseudo-gardiens». Avec l’arrivée massive des vacanciers et des émigrés, la situation se complique davantage.Pour juguler ce phénomène, les autorités ont élaboré un nouveau plan d’urbanisme accompagné d’un grand chantier de routes comme la rocade Nord qui permettra certainement de désengorger la circulation.Détenant le plus dense réseau routier d’Algérie, la wilaya de Tizi Ouzou devrait plutôt revoir sa politique de la ville.


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